Affaire Eruka : quand Mborantsuo viole impunément les lois gabonaises en France !
Marie Madeleine Mborantsuo est à nouveau dans de sales draps. Après avoir été critiquée le 14 novembre dernier pour avoir réécrite la Constitution pour n’avoir pas à déclarer la vacance de pouvoir de son beau-fils Ali Bongo, voilà que plusieurs informations révèlent que la haute magistrate qui fait la pluie et le mauvais politique au Gabon, ne respecterait pas la loi qui fonde la Cour constitutionnelle et sa fonction de conseillère dans ladite Cour.
Le Gabon a des lois, aime à rappeler la présidente de la Cour constitutionnelle Marie Madeleine Mborantsuo. Cette bonne parole ne s’applique visiblement pas à elle-même. La présidente de la haute Cour chargée d’interpréter la Constitutionnelle et de valider les succès électoraux du régime, aurait oublié de lire le contenu de la loi organique qui fonde l’exercice de sa haute fonction de magistrate constitutionnelle.
La loi organique foulée au pied
En effet selon la loi organique de la Cour, « Les fonctions de Conseiller à la Cour constitutionnelle sont incompatibles avec toute autre fonction publique et avec toute activité professionnelle privée, sous réserve des dispositions de l’article 12a ». Or la présidente de la Cour constitutionnelle est à ses heures perdues aussi une femme d’affaires prospère tant en France qu’au Gabon - où ses entreprises sont sous le couvert du plus grand secret.
Les deux actionnaires d’Eruka : Mborantsuo et sa fille Ruth
Article 12 (loi n°13/94 du 17 septembre 1994)
Les fonctions de Conseiller à la Cour constitutionnelle sont incompatibles avec toute autre fonction publique et avec toute activité professionnelle privée, sous réserve des dispositions de l’article 12a ci-dessous. Les Conseillers à la Cour ne peuvent, au cours de leur mandat, prétendre à un mandat électif ni à une promotion au choix à titre exceptionnel.Article 12a (loi n°13/94 du 17 septembre 1994)
Un Conseiller à la Cour constitutionnelle peut, après délibération de celle-ci statuant à la majorité de ses membres, être autorisé à exercer les activités professionnelles publiques ou privées ci-après :
enseignant ou médecin dans un établissement public ou privé à titre vacataire, écrivain, peintre, sculpteur.Article 12b (loi n°003/03 du 2 juin 2003)
Un Conseiller à la Cour constitutionnelle peut solliciter un mandat électif à compter de la date de la cessation de ses fonctions.
Quelques extraits de la loi organique de la Cour constitutionnelle
Eruka, l’une des grandes prises internationales de Mborantsuo
C’est ce qu’indique le registre de commerce français. Marie Madeleine Mborantsuo (à Versailles) est à la tête d’une société civile immobilière en région parisienne dénommée Eruka. L’entreprise qu’elle a créé avec sa fille Ruth, la demi-sœur d’Ali Bongo, a pour capital 500.000 euros, soit près de 328 millions de nos francs. La gérante d’Eruka a juste oublié que cette activité professionnelle privée la placerait depuis juillet 2013 en violation de la loi qu’elle est censée observer en tant que juge constitutionnel.
Quelques informations légales sur Eruka
Car comme le stipule l’article 12a de cette loi organique, les seules activités que peuvent exercer les juges constitutionnels sont : « enseignant ou médecin dans un établissement public ou privé à titre vacataire, écrivain, peintre, sculpteur ». Une violation de loi que s’autorise bien Mborantsuo qui rappelons-le, est la riche propriétaire de plusieurs entreprises immobilière au Gabon. Toujours au mépris donc de la loi qu’elle se vante de faire observer.
Indéboulonnable belle-mère Mborantsuo
Sous d’autres cieux, l’éclatement d’un tel scandale aurait conduit à sa démission. Mais c’est mal connaitre Mborantsuo, toujours droite dans ses bottes malgré les scandales qui ont émaillé sa vie d’unique présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise depuis sa création en 1991.
Maîtresse d’Omar Bongo avec qui elle a eu deux enfants dont l’une se trouve être associée d’Eruka, Mborantsuo est en effet de la famille « présidentielle ». Un statut qui l’évite bien de sombrer ou de rendre des comptes au moindre scandale d’Etat dont elle est à l’origine. Une impunité qui semble avoir la dent dure.
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