Bruno Ben Moubamba affirme être « le seul capable de sauver le Gabon » du régime Bongo
L’éviction brutale de Bruno Ben Moubamba du gouvernement d’Ali Bongo a fait de lui un nouvel homme. Après avoir indiqué qu’Ali Bongo qu’il combattait était un « visionnaire incompris » en devenant son Vice-Premier ministre, Bruno Ben Moubamba a oublié ses déclarations d’adoration du régime de la famille qui règne depuis un demi-siècle sur le Gabon. Viré du gouvernement en 2017, il a affirme désormais être « le seul capable de sauver le Gabon » de son ancien employeur Ali Bongo.
On a coutume de dire que les paroles s’envolent, les écrits restent (Verba volant, scripta manent, en latin). Cet adage ne semble pas inquiéter l’actuel président de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR, opposition modérée devenue récemment radicale). En exil forcé en Russie, l’ancien Vice-Premier ministre continue de faire parler de lui sur la toile, devenue son principal théâtre d’expression.
Le post enjoué de la « seule » alternative au régime Bongo
Mardi, l’ancien haut commis de l’administration Bongo a affirmé être le seul capable de sortir le Gabon des mains de la famille Bongo depuis 1964. « Ah n’embêtez pas les gens avec votre jalousie et votre mauvais cœur ! Vous savez bien que je suis le seul capable de sauver le Gabon 🇬🇦 mais ça ne vous empêche pas de me cracher dessus. N’est-ce pas ? », a écrit hier presque ironiquement l’ancien membre du gouvernement dans un de ses posts.
Bruno Ben Moubamba qui a annoncé être devenu orthodoxe et avoir renoncé au catholicisme, ne manque pas de déclaration tapageuse depuis la Russie où il semble être devenu un fan de l’administration Poutine. Au point même de se rebaptiser « Imhotep Bruno Vladimir Ben MOUBAMBA BOUKINDA ». Des sautes d’humeur censées montrer que cet ancien acteur de la société civile, plus connu pour ses grèves de la faim à répétition, est resté fidèle à sa réputation de trouble-fête.
Pour ce qui est d’être une alternative au régime Bongo, Bruno Ben Moubamba devra encore expliquer à ses futurs électeurs son revirement soudain de 2016 pour Ali Bongo et le même pouvoir qu’il dit encore aujourd’hui combattre. Des allers et venus entre opposition et majorité dont il est le seul à maîtriser les réels objectifs et la recette douteuse !
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