Bulletin unique : les partis de la majorité présidentielle gabonaise vont en payer le prix fort !
Alors que l’opposition gabonaise est vent debout devant l’instauration du bulletin unique par parti pour la présidentielle et des législatives, les partis dits de la majorité présidentiels seront les grands perdant de cette instauration. N’ayant qu’Ali Bongo comme candidat naturel, ils perdront toute chance d’être représenté à l’Assemblée nationale. Une situation qui renforcera le parti présidentiel qui a définitivement tout à y gagner tout comme il sonnera la fin même de cette majorité parlementaire à sens unique.
L’instauration du bulletin unique pour la présidentielle et les législatives du 26 août ne va en rien favoriser la Majorité sociale pour l’émergence construite autour d’Ali Bongo. Si le Parti démocratique gabonais (PDG) trônait déjà en maitre suprême lors de la 13e législature, il n’aura plus besoin des partis dits de la majorité. A lui seul, il devrait compter sur les voix des militants de la majorité. Car voter Ali Bongo, c’est aucunement voter pour les candidats à la députation des autres partis de la majorité.
Une mise à mort politique de l’ensemble de ces partis qui ont pour obligation de soutenir Ali Bongo en raison de leur charte de la majorité et donc de jeter aux orties leurs propres candidats aux législatives. La faute à l’idée lumineuse du Centre gabonais des gabonais (CGE) qui à 25 jours du scrutin et après le dépôt des différentes candidatures, a décidé de changer les modalités de vote et de jumeler sans concertation, la présidentielle aux législatives. Une décision surprenante validée par le gouvernement et la cour constitutionnelle.
Un coup de poker qui fait les affaires du PDG et de son champion Ali Bongo qui en plus, empêchera les partis de sa propre majorité de concourir aux législatives. Car s’ils sont loyaux à Ali Bongo et à la majorité, ils sont contraints de retirer leurs candidatures aux législatives pour ne finalement pas faire de l’ombre à leur candidat naturel à la présidentielle. Un lourd prix à payer pour ces partis qui n’ont désormais aucune chance de siéger à l’Assemblée nationale et de participer à la vie de la majorité. Merci Michel Stéphane Bonda, merci Ali Bongo sont-ils contraints de scander !
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