Communication présidentielle : Jessye Ella Ekogha est-il une erreur de casting de plus ?
Nommé conseiller spécial d’Ali Bongo en charge du pôle communication le 5 décembre dernier, Jessye Ella Ekogha multiplie ses sorties médiatiques. Face à la presse nationale et internationale, il apparaît de plus en plus que le successeur d’Ike Ngouoni n’est pas forcément à son aise. Surtout au moment de répondre à des questions précises avec tact, concision et conviction.
Ce lundi, ce fut la seconde conférence du nouveau porte-parole de la présidence de la République Gabonaise. Comme à chacune de ces grandes messes, la salle habituelle qui accueille ce rituel quasiment institutionnalisé sous Ali Bongo a fait son plein. Au menu du jour, les questions brûlantes de l’heure. Entre autres, le récent sommet de la CEEAC tenu à Libreville le mercredi 18 décembre dernier, la piraterie survenue aux larges des côtes gabonaise dans la nuit du samedi au dimanche dernier également.
Derrière son pupitre, le volubile porte-voix de la présidence de la république Gabonaise plante le décor habituel de façon assez brève. C’est au moment de répondre aux questions d’une presse gabonaise qui devient de plus en plus incisive que le fils du regretté général d’armée et ancien chef d’Etat major se montre mal à l’aise et très peu convaincant.
L’échange chaude avec la presse hier
Préférant souvent s’étendre sur des questions de politique générale à l’instar de la route, du bien-être social des Gabonais etc, qui sont souvent un savant dosage de simples bonnes intentions connues d’avance par les populations, Jessye botte en touche quand on lui file une patate chaude entre les mains.
Ce fut en effet ainsi à sa toute première apparition devant les médias. Quand un confrère lui demandera si le dernier remaniement n’avait pas été une violation supplémentaire de la loi. Se cherchant entre remaniement et nomination d’un nouveau gouvernement, Ella Ekogha s’était montré très en difficulté là-dessus. De même, invité à se prononcer sur l’opération scorpion alors en cours, il n’avait pas apporté le moindre éclairage convainquant possible. Préférant aller se réfugier derrière la justice.
Hier encore, alors qu’il a été invité à expliquer la différence des signatures entre celle habituelle et connue d’Ali Bongo et celle que ce dernier a apposée sur le document officiel sanctionnant les travaux du récent sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le jeune porte-parole de 31 ans va se montrer un temps nerveux avant de finalement se résoudre à ne répondre qu’à cette « partie de l’opinion » qui dépeint tout en noir en distillant des mensonges au lieu de savoir se réjouir des « victoires ».
Finalement, Jessye Ella Ekogha qui, et cela est bien connu de tous, est un crack en communication digitale, ne semble pas à son poste comme porte-parole. Au fil des sorties, il laisse son lot de malaises prendre le dessus sur ce qui était attendu de lui.
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