Crimes rituels et enlèvements d’enfants au Gabon : l’inquiétude généralisée s’intensifie
C’est une situation fortement interdite aux âmes sensibles et dont les journaux du pays font leur miel. Il s’agit d’une barbarie aiguë, ordinaire et terriblement actuelle. Il s’agit des crimes rituels et enlèvement d’enfants qui n’arrêtent pas de prendre des proportions très inquiétantes. Les autorités gabonaises niant leur ampleur tandis que les populations elles sont sur les dents face à l’incapacité des premières citées à juguler ces inquiétudes.
Le mardi 26 avril dernier au quartier Sotraho, une jeune gérante de bistrot, Carine, portée disparue la veille, a été retrouvée mutilée. Une énième fois, le corps mutilé de cette jeune femme est découvert, gisant dans les broussailles, à quelques dizaines de mètres. Il se murmure même que des organes lui auraient été prélevés. Un crime qui vient en rappeler d’autres qui sont encore sur toutes les mémoires.
Des pratiques aux relents mystiques
En Afrique en général et au Gabon en particulier, des enfants, des adultes ainsi que des personnes handicapées, ne cessent d’être avalées dans la spirale mortifère de la fascination pour des biens matériels et des postes au sein du pouvoir. En effet, les crimes rituels rebaptisés « crimes de sang » par les autorités gabonaises et les trafics d’organes sont véritablement et incontestablement devenus un commerce national, au même titre que la vente de la banane, du manioc, du pain et bien d’autres choses.
Une manifestation contre les crimes rituels à Libreville
Il est surtout devenu très attirant et prospère au fil des années. À l’approche de chaque élection majeure, c’est chacun qui passe sa commande de ce qui lui plaît ( le cœur, les yeux, le pénis, le clitoris, le cerveau, les membres, les cheveux, les ongles, le sang, la langue) et bien plus encore. Le tout dans une inhumanité glaciale à la fois des commanditaires et des hommes de main de ces pratiques. « C’est vraiment décevant de voir de nos jours que de telles pratiques continuent, pour des personnes qui veulent se maintenir au pouvoir. Enlever une partie des organes d’une personne c’est vraiment criminel. Je suis ému et surtout dépassé », a déclaré un riverain estomaqué par la barbarie des crimes rituels dans le pays.
La soif de pouvoir par l’assassinat et le meurtre
Cependant, dans cette horreur interminable certaines personnes rapporteraient beaucoup plus d’argent. Comme par exemple : les jumeaux, les albinos et des pygmées pour les pouvoirs mystiques et traditionnels. Certains hommes politiques seraient même prêts à débourser plus de 5 millions à l’assassin-fournisseur. Pour les âmes sensibles, ce n’est qu’une partie émergée de l’iceberg. En effet, au Gabon ce petit pays d’Afrique centrale de près de 2 millions d’habitants, bizarrement à l’orée d’une échéance électorale, le niveau de criminalité accroît.
On s’aperçoit d’une augmentation des véhicules à vitres fumées qui écument les provinces, les villes et les quartiers, même les plus éloignés. Les enfants à l’écart à la sortie des cours sont très souvent les cibles privilégiées. Les profanateurs des tombes à leur tour, sillonnent chaque nuit, les cimetières à la recherche des ossements humains pour des pratiques ignobles. La peur et la crainte d’être la prochaine victime se lisent très souvent sur les visages des populations. Celles-ci vivent dans un état de stress quotidien. En d’autres termes, c’est la psychose généralisée qui gagne les ménages.
La psychose devant l’impunité des auteurs et commanditaires
« En tant que transporteur, certains me demandent même que j’attende afin de les voir rentrer chez eux quand je les dépose la nuit. C’est vraiment la psychose qui prend la ville. Le problème c’est qu’on n’arrive pas à mettre la main sur ces gens-là. Ou alors, ils sont couverts par d’autres personnes », témoigne Yvon qui assure le transports d’enfants à Port-Gentil. Dans ce pays, il se pourrait que la fortune de certains hommes et femmes d’affaires émanerait de ces crimes odieux.
En outre, cette opulence sorcière qu’ont les personnalités dans notre pays proviendrait injustement du fait d’avoir « bu du sang et mangé de la chaire humaine » d’une de leur cible, pire de leur progéniture. Ce qui explique leur propulsion sociale, économique, professionnelle et bien encore. « Nos aînés ont tendance à le faire. La réalité c’est celle-là. Mon point de vue est qu’ils arrêtent. Nous ne voudrions pas qu’ils accèdent au pouvoir par des crimes rituels », souhaite un citoyen ayant requis l’anonymat.
Jusqu’à quand ?
Par ailleurs, les pratiques ésotériques, de magie noire, de vaudou, de kabbale, de talisman entretiennent le flou sur ces crimes de sang. La panthère noire est valorisée lors de la célébration de la journée nationale du drapeau dans notre pays. Ce qui laisse croire que c’est un animal totem pour les dirigeants gabonais. Qu’on le veuille ou pas, les crimes de sang sont une réalité qu’il est souhaitable de dénoncer et de punir avec la dernière énergie, dans la mesure où la justice et la police sont très souvent impuissantes, tétanisées, fébriles, inexistantes, bâillonnées voire complices face à ce phénomène en pleine expansion.
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