Candidature unique : Ping, Oyé Mba et Nzouba Ndama feront une importante déclaration cet après-midi !
Comme Info241 l’annonçait en exclusivité dès hier en matinée, les trois plus grosses pointures candidats à l’élection présidentielle du 27 août prochain, Jean Ping, Oyé Mba et Guy Nzouba Ndama ont accordé les violons hier soir à Libreville à s’unir autour d’une candidature unique. Sous la pression de la société civile libre et des anciens de l’opposition, une importante rencontre déclaration sera organisée ce mardi après-midi à partir de 14h au rond point de Nkembo.
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Dès hier, nous faisions mention de l’absence du mode de désignation qui n’avait pas été rendu public, et des relents d’opposition suite à la réunion de désignation qui devrait avoir lieu ce mardi 16 août à l’esplanade de l’église Nazareth d’Okala. L’autre écueil d’hier était l’absence des autres poids de l’opposition et de la société civile, comme le très influent Ça suffit comme ça, du prix Goldman Marc Ona qui a pesé aussi de tout leur poids à la réalisation de cette candidature unique, avec des organisations comme Témoins Actifs de l’universitaire syndicaliste Jean Rémy (toujours encellulé par le régime d’Ali Bongo), le ROLBG de Georges Mpaga, Corps de Christ, 12.12.15, Femme lèves-toi, Dynamique Unitaire du truculent syndicaliste Marcel Libama et Sojecs etc.
Le conclave historique qui s’est tenu hier soir à Libreville a été conduit sous les manettes des présidents Zacharie Myboto, Jacques Adiahénot (Anciens ministres d’Omar Bongo et SG éminence grise du PDG), de Jules-Aristide Bourdes-Ogouliguende (président du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), un parti d’opposition qui fut le président de l’Assemblée nationale de 1990 à 1993), de Jean François Ntoutoume Emane (ancien premier ministre d’Omar Bongo) et des membres influents du mouvement dissident des députés du PDG ’’Héritage et Modernité’’ représenté au plus haut niveau par l’ancien ministre député Dr Alexandre Barro Chambrier.
Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction d’Info241, signé des états majors des trois candidats en lice, il est spécifié que ’’suite à l’interpellation du peuple gabonais et ayant répondu à l’appel des amis de ce peuple, les candidats à l’élection Présidentielle du 27 août 2016, Casimir Oye Mba, Jean Ping et Guy Nzouba Ndama, convient le peuple gabonais ce mardi 16 aout 2016 à partir de 14h au rond point de Nkembo, pour une importante déclaration. La population gabonaise est invitée à prendre part massivement à cette rencontre historique. Mais aussi la présence de la presse nationale et internationale est vivement souhaitée.’’
« Enfin la candidature unique ! », scande un de nos lecteurs ! En effet, la candidature unique de l’opposition gabonaise était attendue par toute la population gabonaise et par tous les amis du Gabon. A l’extérieur particulièrement par les réseaux françafricains de la France et des lobbys américains qui voyaient là pour le Gabon un moyen sûr de réaliser pour une fois le rêve d’une alternance démocratique au sommet de l’Etat, après 50 ans de règne et sans partage de la famille Bongo et du PDG, au pouvoir depuis 1968. Il faut rappeler que la même initiative avait été réalisée au Burkina Faso avec l’union autour de Charles Kabore. Mais aussi, en Côte d’Ivoire avec l’union des anciens ennemis Konan Bedié et Alassane Ouatara.
Cette candidature unique a également été souhaitée par tous les patriotes bien qu’affiliés au régime au pouvoir, dont beaucoup eurent fait le choix de rester au PDG enfin disaient-t-ils de faire une fameuse bataille en interne en vue d’arracher le pays des mains des occupants au label ’’légion étrangère’’. Composé par des véreux appatrahciks constituant la nouvelle oligarchie fomentée par Ali Bongo dès son accession contestée à la magistrature suprême afin de lui garantir une longévité sans fin au pouvoir présidentiel au Gabon, à l’image de son père le dictateur Omar Bongo mort au pouvoir après 42 ans de règne avec une main de fer.
Plusieurs fois nous avons relayé des sons de cloche de la désolation et de la tristesse du peuple gabonais qui exhortait à l’urgence d’une candidature unique et s’interrogeait si réellement les opposants gabonais aimaient le Gabon, plus que leurs propres ego. La multitude de candidature à la présidentielle avait jeté un découragement effroyable qui faisait le lit du deuxième passage en force d’Ali Bongo. Au regard de ce spectacle affligeant de guéguerre des membres de l’opposition gabonaise qui furent habités par le culte de la personnalité et non celui de la patrie gabonaise d’abord et avant tout, certains membres du PDG désabusés par l’arrogance de leur pseudo ’’distingué-camarade-président’’ eurent fait le choix de taire leur souffrance par un soutien de façade à Ali Bongo. Chose espérer que les masques tomberont dès cet après-midi ou dans les jours qui suivent.
Pour l’ensemble des observateurs avertis de la vie politique gabonaise, qui pointent la mainmise des institutions dites républicaines en charge de l’organisation des élections par Ali Bongo, le maintient machiavélique du scrutin au suffrage universel à un tour, avec la candidature unique de l’opposition, Ali Bongo pourrait être neutralisé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays n’étant plus soutenu par la France. Il faut souligner que le premier ministre Manuel Valls a affirmé sur les antennes d’une chaîne publique française à une émission populaire de grande audience, qu’Ali Bongo ’’ a été élu, pas comme on l’entend’’. Et que pour la première fois depuis 1960, dans l’histoire politique de la coopération diplomatique entre Libreville et Paris, un président français en exercice, pour ne pas citer François Hollande n’a pas foulé le sol gabonais depuis 2009. Un message fort ! Des nombreux témoins actifs de la regrettée Franceafrique comme Maître Robert Bourgi ont publiquement désavoué le locataire du palais du Bord de mer. Affaire à suivre !
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