Gabon : Le couvre-feu permanent du CTRI replonge le secteur nocturne dans la tourmente
Depuis le coup d’État du 30 août au Gabon, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a prolongé de manière indéfinie le couvre-feu instauré par l’ancien régime pour réprimer les contestations post-électorales. Cinq mois plus tard, cette mesure draconienne persiste avec des conséquences dévastatrices sur l’économie nocturne et la vie après le coucher du soleil. Un couvre-feu interminable qui menace de contraindre de nombreux acteurs du secteur à fermer boutique.
L’annonce de la prolongation du couvre-feu, imposant des restrictions d’horaires aux établissements nocturnes, a déclenché une vague de mécontentement parmi les tenanciers des activités de divertissement, incluant night clubs, snack-bars, bistrots et bars. Cette décision des autorités de transition, censée contenir la propagation de problèmes sécuritaires potentiels, a des répercussions significatives sur les revenus de ces commerces, les mettant dans une situation de pertes financières considérables.
Un remake de l’ère Covid
Le secteur du divertissement nocturne, déjà durement touché par les mesures restrictives pendant la pandémie de Covid-19, se trouve à nouveau en difficulté depuis plus de cinq mois. Les propriétaires de ces établissements déplorent les conséquences néfastes sur leurs activités, ressentant une similitude frappante avec les périodes sombres du Covid-19, où certains ont été contraints de fermer définitivement leurs portes.
Des contrôles de police
Les entreprises opérant la nuit ne sont pas les seules à subir les impacts de cette mesure. Les secteurs du transport, notamment les chauffeurs de taxi, et de la restauration sont également affectés, aggravant la situation économique déjà précaire de ces domaines. Les chauffeurs de taxi, dépendant fortement de la clientèle nocturne, voient leurs revenus diminuer de manière significative.
Crise sécuritaire et appel à la réévaluation
La crise actuelle rappelle les jours difficiles du confinement lié au Covid-19, où de nombreux commerces nocturnes avaient été contraints de fermer temporairement, voire définitivement. Face à ces nouvelles restrictions, de nombreux propriétaires envisagent sérieusement de mettre la clé sous la paillasson, craignant pour la pérennité de leurs activités.
Bien que la restriction des horaires d’ouverture soit motivée par des impératifs de sécurité publique, des interrogations émergent quant à son impact sur la survie économique de ces commerces nocturnes. Les acteurs du secteur appellent à une réévaluation de la mesure, mettant en avant les conséquences désastreuses sur leurs entreprises et sur l’emploi dans ces domaines déjà fragilisés. Trouver un équilibre entre la sécurité publique et la survie économique des activités nocturnes demeure un défi auquel les autorités et les entrepreneurs doivent faire face conjointement.
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