Le Gabon vient de confirmer son premier cas de variole du singe, ou MPOX, une infection virale qui, bien que rarement fatale, requiert une gestion rigoureuse en raison de sa contagiosité. L’annonce a été faite ce jeudi 22 août 2024 par le ministre de la Santé, le professeur Adrien Mougougou, à la suite d’une série d’investigations médicales et de tests diagnostiques effectués sur des cas suspects.
Le patient identifié, un homme de 30 ans, a récemment séjourné en Ouganda, un pays où le virus est encore présent. À son retour au Gabon, il a développé des symptômes évocateurs de la variole du singe, notamment des éruptions cutanées, une fièvre et une fatigue intense. Sur les six cas suspects recensés par les autorités sanitaires, il est le seul à avoir été testé positif au MPOX, suite à des analyses effectuées par le laboratoire national de santé publique.
Symptômes et transmission : les mécanismes de la maladie
La variole du singe se manifeste principalement par des éruptions cutanées qui peuvent affecter le visage, les mains, les pieds, ainsi que d’autres parties du corps, y compris la région génitale et périnéale. Ces éruptions sont souvent précédées ou accompagnées de fièvre, de maux de tête, d’une fatigue importante, et parfois de douleurs lors de la miction.
Le virus se transmet par contact direct avec les fluides corporels, les lésions cutanées d’une personne infectée, ou encore par l’intermédiaire d’objets contaminés. Bien que la transmission interhumaine soit possible, elle est généralement moins efficace que celle observée pour d’autres maladies virales telles que la COVID-19. Toutefois, dans des environnements de soins de santé ou au sein de foyers, le risque de propagation peut augmenter, nécessitant une vigilance accrue.
Les mesures de réponse sanitaire : entre prévention et prise en charge
Face à cette situation, le ministère de la Santé, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres partenaires, a immédiatement renforcé le dispositif de surveillance épidémiologique. Le représentant résident de l’OMS au Gabon, Dr Magaran Monzom Bagayogo, a souligné que le pays dispose des moyens nécessaires pour détecter précocement les cas et les prendre en charge efficacement. « Le Gabon est prêt à faire face à cette maladie. Nous travaillons pour renforcer la surveillance et les capacités des agents de santé, afin de limiter toute propagation du virus », a-t-il indiqué.
En outre, des efforts sont en cours pour garantir la protection du personnel de santé, considéré comme étant en première ligne face à cette épidémie. La fourniture de réactifs pour les tests diagnostiques par l’OMS au laboratoire national de santé publique fait partie des mesures clés pour assurer une réponse rapide et efficace.
Pronostic et perspectives de contrôle de la maladie
Le pronostic pour les patients atteints de la variole du singe est généralement favorable, avec un taux de mortalité faible dans les populations en bonne santé. Le confinement de la population générale n’est pas envisagé, en raison de la nature de la transmission du virus et des caractéristiques épidémiologiques de la maladie. Toutefois, la vigilance reste de mise, et les autorités sanitaires recommandent une surveillance continue et un respect strict des mesures d’hygiène, en particulier dans les milieux de soins.
Le ministre de la Santé a tenu à rassurer la population sur la capacité du pays à gérer cette situation, tout en rappelant l’importance d’une vigilance accrue. Avec une prise en charge rapide et un système de santé préparé, le Gabon peut espérer contenir efficacement cette maladie tout en minimisant son impact sur la santé publique.
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