Le Gabon se donne 3 jours pour repenser la gestion du conflit homme-éléphant
Le Gabon va organiser cette semaine ses assises nationales sur le sempiternel conflit homme-éléphant (CHE) qui continue de défrayer la chronique. C’est ce qu’indique une note d’information du ministère des Eaux et Forêts parvenue ce lundi à la rédaction d’Info241. Celles-ci auront lieu du 15 au 17 décembre à Libreville dans les locaux du ministère de tutelle et placées sous le patronage de la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.
L’objectif poursuivi par ces assises nationales sera clairement d’apporter des réponses efficaces à ce problème sécuritaire et alimentaire en zone rurale. Ce conclave devra surtout permettre de régler les difficultés que traversent les populations rurales confrontées à la destruction de leurs moyens de subsistance par les pachydermes quand des victimes humaines ne sont pas elles-mêmes à déplorer. Ces travaux partiront de l’état des lieux dressé par le ministre Lee White accompagné de son ministre délégué, Charles Mvé Mintsa, lors de consultations avec les responsables provinciaux et locaux des 9.
Bien que des mesures d’amortissement des conflits homme-éléphant aient été mises en place avec des clôtures électriques, l’indemnisation des victimes ou encore les battues administratives, les autorités gabonaises sont aussi tenues d’honorer leurs engagements en matière de protection environnementale visant à protéger plusieurs espèces animales et végétales notamment les pachydermes des phénomènes que sont le braconnage ou l’exploitation forestière anarchique. La récurrence des conflits homme-éléphant constitue pour les dirigeants « à la fois un blocage à la mise en œuvre de la politique de la conservation et risque potentiel d’instabilité politique et sociale ».
« Les Assises Nationales sur la gestion du Conflit Homme-Eléphant permettront d’arrêter de manière consensuelle et concertée la stratégie et le plan d’action national mettant en exergue les actions fortes prises par le gouvernement afin d’améliorer la sécurité alimentaire des populations et à la fois préserver la faune qui joue un rôle essentiel dans la régénération des écosystèmes », promet la note d’information du ministère des Eaux et Forêts.
Selon les données officielles, le conflit homme-éléphant a pris des proportions inquiétantes au Gabon. Entre 2016 et 2020, environ 9000 plaintes écrites et orales ont été enregistrées par le ministère en charge des Eaux et Forêts. Les plaintes orales et les nombreux post sur les réseaux décrivant l’ampleur et la récurrence de ce conflit sont également légion.
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