Le début d’année semble annoncer d’importants mouvements politiques au Gabon. La sortie de Serge Maurice Mabiala du RPM de Barro Chambrier au profit du RHM de Michel Menga M’Essone, il y a trois jours, vient de faire réagir ses anciens amis. Dénonçant l’illégalité du RHM qui a mué en RPM, le parti a dit engagé dans les tout prochains jours une action légale pour mettre fin à la forfaiture du RHM qui serait sans existence officielle.
Lire aussi >>> Serge Maurice Mabiala signe son grand retour dans l’opposition conviviale à Ali Bongo
C’est par le biais d’une déclaration de presse lue à son siège ce mercredi, que le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a réagi à la défection qu’il a enregistrée le dimanche 3 janvier dernier. Par la voix de l’honorable député Edgard Owono Ndong, par ailleurs 3è vice-président de cette formation politique de l’opposition, la réaction des protégés de Hugues Alexandre Barro n’a pas surpris par le ton quelque peu martial qui l’accompagnait.
Une vue de l’assistance lors de cette déclaration de presse
Comme pour faire étalage de ce que le Rassemblement héritage et modernité (RHM) que revendique le ministre de la Culture, Michel Menga M’Essone, serait frappé d’illégalité, la déclaration du RPM s’est d’abord étonné de ce que "une clique de transfuges conduite par Michel Menga M’Essone a organisé à Libreville, le dimanche 3 janvier 2021, un soit disant congrès de clarification du Rassemblement héritage et modernité (RHM) au terme duquel il s’est proclamé président du parti".
Or, a tenu à rappeler ladite déclaration, "Michel Menga M’Essone fut suspendu de ses fonctions de secrétaire général du RHM le 4 mai 2018 à la suite de son entrée unilatérale au gouvernement d’Ali Bongo, conformément à l’article 132 des statuts de l’époque d’une part, et de que conformément aux mêmes statuts, le RHM avait tenu à Libreville, son 1er Congrès extraordinaire les 5, 6 et 7 avril 2019, qui avait décidé d’apporter des modifications majeures à sa structure organisationnelle (....). Suite à ces changements, l’appellation Rassemblement héritage et modernité (RHM) a été abandonnée au profit de celle de Rassemblement pour la patrie et modernité (RPM) plus en phase avec les orientations stratégiques du parti".
Revendiquant la légalité de son côté, la déclaration lue en l’absence de Hugues Alexandre Barro Chambrier a évoqué l’application des dispositions de l’article 23 de la loi Nº16/2011 du 14 février 2012 portant modification de la loi n°24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques pour affirmer que les actes de leur congrès extraordinaire ont été notifié pour information au ministère de l’Intérieur, qui par récépissé Nº0006/MI/SG/CJ du 23 décembre 2020, en a pris note. Qu’en conséquence, le RHM n’a plus aucune existence juridique. Des observations qui ont fait déduire Edgard Owono Nguema et les siens qu’ « en réalité, Michel Menga M’Essone et son acolyte Serge Maurice Mabiala qui vient officiellement de le rejoindre, sont en service commandé, qui ont platement capitulé devant le régime d’Ali Bongo et se sont compromis avec lui ».
Bien qu’invitant ses militants et sympathisants à demeurer vigilants et sereins, le RPM a du reste, annoncé que dans les prochains jours, il engagera des "actions appropriés pour mettre un terme à cette forfaiture".
@info241.com