Coup d’Etat, la réponse au dédain des instances internationales à la détresse du peuple gabonais
Le 4ème sommet extraordinaire de la CEEAC a eu lieu le 04 septembre en Guinée Équatoriale, en présence des Chefs d’Etat de la sous-région, des démocrates assermentés à la dictature tyrannique et aux coups d’états constitutionnels, militaro-électoraux dont les présidents congolais et équato-guinéen, Denis Sassou Nguesso et Obiang Nguema.
Il est patent de souligner le silence assourdissant des organisations sous régionales et internationales face aux violations des droits de l’homme, des libertés fondamentales, publiques et l’expression du suffrage universel perpétrées par Ali Bongo au Gabon depuis 14 ans. Quid de leur crédibilité !
Dans la ville de Djibloho, en Guinée équatoriale, se sont déroulés le 04 septembre dernier, les travaux du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) appelé à trouver un nouveau président pour l’organisation régionale, suite à la déchéance du régime dictatorial d’Ali Bongo par sa propre garde prétorienne. Ce que la CEEAC qualifie de « troubles politiques survenus en République « gabonaise », qui au passage détenait la direction.
Les organisations sous-régionales telles que la CEEAC et toutes les autres instances internationales portent-t-elles des œillères d’aveuglement dans leurs analyses de la situation politique gabonaise ? Rappelons les faits sourcés et documentés. Le Gabon a connu un règne sans partage de 42 ans d’Omar Bongo Ondimba. A sa mort, Ali Bongo son fils qui arpente les couloirs présidentiels et gouvernementaux depuis plusieurs années a repris les rênes du pouvoir présidentiel.
A la suite de son élection présidentielle contestée par l’opposition jadis, plusieurs massacres ont été enregistrés à Libreville et à Port-Gentil sous le nez et à la barbe des présidents de la sous région. Aucunes condamnations de la CEEAC, chantre de la démocratie à deux vitesses. En 2016, bis répétita, lors de la présidentielle tous les observateurs internationaux et sous régionaux ont relevé les dysfonctionnements et la fraude électorale massive du régime d’Ali Bongo.
Qui cette fois-ci, est monté d’un cran en bombardant le QG de son adversaire politique, Jean Ping au sein duquel il y avait des partisans qui célébraient leur victoire. Plusieurs dizaines de morts ont été enregistrés officiellement et des centaines par les organisations syndicales. Silence radio de la CEEAC et des organisations sous régionales. Seule la mission d’observation de l’Union européenne avait pris le lead avec des résolutions au Parlement européen de Bruxelles qui feront date. Quid d’une résolution de la CEEAC ou de l’Union Africaine !
Depuis l’avènement du multipartisme au Gabon, le suffrage universel exprimé dans les urnes n’est jamais respecté. Ali Bongo a fait mieux cette année en verrouillant le processus électoral en violation flagrante du code électoral. En organisant des élections générales avec un Centre Gabonais des élections (CGE) dirigé par le tristement célèbre Stéphane Bonda, un sbire du régime. Plusieurs irrégularités ont été relevées : absences des bulletins des membres de l’opposition, retard de plus 9h dans certains bureaux, des scrutateurs nommés par des gouverneurs aux ordres du régime dictatorial, suppressions des nombreux bureaux de vote dans des bastions de l’opposition.
Un bulletin qualifié « d’inique » par l’opposition et les organisations syndicales. Au-delà, le régime tyrannique d’Ali Bongo a coupé internet en plein processus électoral. Le Gabon a été coupé du monde. Les observateurs internationaux et mêmes sous régionaux ont été interdits. Les journalistes étrangers qui ont demandé des accréditations de presse ont été refusés et certains ont été refoulé du sol gabonais quand bien déjà arrivés à l’aéroport international de Libreville. Sans omettre l’interdiction des médias francs tels que France 24, RFI et Tv5monde.
Face à toutes ces violations des libertés publiques et des droits de l’homme, nous n’avons pas enregistré des condamnations ou un simple communiqué de presse de la CEEAC ou de l’Union africaine informés par leurs délégations qui s’y trouvent. D’un côté le président du Comité pour la Transition et la Restauration des institutions (CTRI), le général Brice Clotaire Oligui Nguema continue ses consultations. Il a “en toute humilité” comme le souligne plusieurs internautes rendu visite au professeur Ondo Ossa présumé vainqueur des élections viciées du 26 août dernier.
Plus que jamais, le général Brice Oligui Nguema fait preuve d’une ouverture d’esprit exceptionnel, un tact de la gouvernance et de la gestion de la chose publique. Ce, dans un timing qui semble bien orchestré en convoquant toutes les forces vives de la nation, les intelligences ainsi que les énergies pour la renaissance d’un Gabon libre, démocratique, juste et prospère pour tous. Selon un panafricaniste interrogé par Info241, “je m’adresse aux deux derniers de MOHICANTS présents à Malabo. Il n’y a ni ’’problèmes sécuritaires’’ au Gabon, ni crise ’’politique’’. Le Gabon reprends son ’’essor vers la félicité’’, parce que : "Comme disait l’ancien Président Ghanéen, Jerry John Rawlings ‘’Quand le peuple est écrasé par ses dirigeants, avec la complicité des juges, c’est à l’armée de lui rendre sa liberté’’ avait martelé et rappelé lors de son discours d’investiture, le général Brice Oligui.
Rappelons qu’après l’Union Africaine, c’est autour de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) de « suspendre le Gabon ». La suspension du Gabon de toutes ses instances, en réponse au coup d’État militaire qui a renversé le dictateur Ali Bongo. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié à l’issue d’un sommet tenu par les dirigeants de la CEEAC en Guinée équatoriale, selon le correspondant d’Info241.
Selon le même communiqué, le président très démocrate de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a été désigné comme président en exercice de la CEEAC avec la délocalisation provisoire du siège de Libreville, à Malabo. Il faut rappeler que le dictateur spécialiste des coups d’états électoraux et des répressions sanguinaires comme ce furent en 2009 et en 2016, Ali Bongo était le président en exercice de la CEEAC. Les participants à la session extraordinaire ont également exigé l’organisation d’un dialogue entre les acteurs politiques gabonais afin de faciliter un retour à l’ordre constitutionnel dans un bref délai. To be continued !
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