Mairie de Libreville : la mairesse Christine Mba Ntoutoume à nouveau sous pression
Arrivée à la tête du Conseil municipal de Libreville en juillet 2021 à l’issue de l’éviction teintée en démission d’Eugène Mba, la mairesse de Libreville, Christine Mba Ntoutoume Mihindou ne semble plus en odeur de sainteté avec le personnel de ladite institution. Réunis en assemblée générale le mercredi 9 février dernier dans les jardins de l’Hôtel de ville justement, plusieurs leaders syndicaux ont annoncé le dépôt d’un préavis de grève du fait de plusieurs irrégularités de fonctionnement au sein de cette maison.
Ils avaient déjà annoncé leurs couleurs il y a environ 3 mois. Après un moment d’accalmie apparente, six des principaux syndicats de l’Hôtel de ville de Libreville sont revenus à la charge il y a 2 jours. Sans ordre du jour précis, les leaders des syndicats ARM, Syna-FPLG, STLMG, SYAML et le Synafonte se sont relayés au centre du cercle qu’avaient formé quelques 200 de leurs collègues venus les écouter.
Les syndicalistes lors de leur AG de mercredi
Ces derniers fustigent entre autres points, l’absence d’un plan de carrière des agents municipaux autant qu’ils exigent le départ du secrétaire général de leur institution, car jugé incompétent, l’attribution de toutes les directions générales aux agents municipaux, le retour des fonctionnaires de l’État illégalement affectés à leur administration d’origine et une mise à la retraite en conformité avec la loi.
« Nous condamnons les comportements de l’administration actuelle. Nous décelons beaucoup trop d’entorses à la loi. Tenez par exemple le cas des personnes admis à faire valoir leurs droits à la retraite. On découvre qu’une simple note qui nous est notifiée seulement le 3 janvier ait été émise depuis le mois de décembre sans que nous ne soyons au courant. Et quand elle nous est notifiée, nous n’avons même pas nos salaires. Mieux, on demande aux agents concernés par cette mesure de réunir toute la documentation y nécessaire en une seule journée », s’est indigné Léon Mebiame Evoung, président du Synafonte.
Une autre vue de cette AG
« Face à ce qui précède, et au regard de ce mépris affiché par les responsables administratifs de notre employeur, nous nous conformons d’abord à la loi en déposant un préavis de grève de 8 jours. Passé ce délai légal sans réaction de la tutelle, nous nous verrons obligés d’employer d’autres moyens pour nous faire entendre », a renchéri Célestine Dikike, une autre responsable syndicale.
En sept mois de fonction à la tête de cette institution, Christine Mba Ntoutoume essuie dorénavant un nombre important de critique quant à une gestion que d’aucuns jugent "légère, partisane et trop familiale" tel que murmuré par un agent municipal présent à l’assemblée générale ayant requis l’anonymat. Comme quoi, les hommes changent à la tête de l’Hôtel de ville de Libreville, mais la gestion reste la même.
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