Présidentielles 2023 : L’opposition gabonaise fera t-elle à nouveau cause commune ?
À moins de deux ans de l’élection présidentielle gabonaise qui pointe à l’horizon, certains grands cadres de l’opposition tentent déjà de sortir le grand jeu. Chacun dans son bastion politique, espère être l’heureux gagnant de ce scrutin ramené à deux tours en 2023 dans l’optique de conduire enfin le pays sur le chemin de l’alternance politique confisquée depuis plus d’un demi-siècle par le seul Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis sa création en 1968).
À l’orée du scrutin présidentiel de 2023 à deux tours, beaucoup d’hommes politiques pensent déjà à en devenir le vainqueur. Tous ont cette même ambition et l’opposition compte bien y être représentée en grande pompe après la réélection controversée d’Ali Bongo validée par la Cour constitutionnelle. Et pour l’heure, chacun s’observe et celui qui parviendra à aller au second tour contre le parti au pouvoir (PDG) par la magie des voix, aura très certainement le privilège de conquérir la magistrature suprême.
Une course contre la montre
Pour ne pas être pris à contre-pied, certains d’entre eux multiplient des sorties médiatiques afin d’être prêts le moment venu. C’est le cas de l’Union nationale (UN) qui a tenu son congrès national autour des questions économiques mais surtout d’une très bonne dose de cuisine interne. Octogénaire, Zacharie Myboto est dorénavant dans l’obligation de passer la main à une jeunesse pleine d’ambitions. Sauf que des discussions internes persistent entre Paul-Marie Ngoudjout et Paulette Missambo autour de la présidence de ce parti politique de l’opposition.
Face à tout cela, l’alternance politique gabonaise est loin d’atteindre son épilogue. Jean Ping, véritable « vainqueur » de la présidentielle de 2016, est aujourd’hui trop âgé pour prétendre se représenter dans la mesure où il serait âgée à ce jour de 78 ans. Interdit de sortie du territoire et victime de défections de ses anciens soutiens, il semble improbable à cette prochaine élection présidentielle. Alexandre Barro Chambrier quant à lui, ne cache pas ses ambitions politiques. Depuis plusieurs mois l’ancien ministre a entamé une mue qui ne dit pas son nom.
Des candidats sur les starting-blocks
À 62 ans, il se pourrait qu’il est l’envergure idéale lui permettant de supporter une campagne présidentielle puisqu’il dispose de plusieurs soutiens notamment en Côte d’Ivoire et en RDC pour ne citer que ceux-là. Guy Nzouba-Ndama lui aussi, en s’écartant de Jean Ping, ne cesse de se faire un peu plus discret comme un ours en hibernation. Lui qui a pourtant le plus grand nombre de parlementaires à l’Assemblée nationale issus de son parti politique. Le fils de Koulamoutou, ancien locataire au perchoir national, compte bien lui aussi jouer les premiers roles.
Ceux comme Paul Mba Abessolo, Louis Gaston Mayila et bien d’autres ne se sont pas encore manifestés pour l’instant en public. Mais par contre, ils peaufinent leur stratégie dans l’ombre. Face à toutes ces mutations politiques, l’heure est au rassemblement afin de faire front pour éventuellement éviter de revivre le douloureux épisode de 2016 qui reste marqué dans les esprits des populations.
Des différents acteurs appelés à faire front commun contre l’éventuel candidat du parti au pouvoir qui devrait se jouer entre Ali Bongo et son fils Noureddin Valentin dont l’ascension au palais présidentiel ne surprend personne. Omar Bongo ayant déjà confié son parti à son fils Ali Bongo. Une autre succession familiale au sein de ce parti dit démocratique n’e surprendrait pas là encore grand monde. Surtout qu’Ali Bongo pourrait bien jeter l’éponge car toujours diminué par les lourdes séquelles de son AVC, survenu en 2018. Le débat est ouvert.
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