Quand le Sommet Russie-Afrique consacre l’an 1 d’absence internationale d’Ali Bongo
Une cinquantaine de chefs d’États et de gouvernements Africains séjournent actuellement à Sotchi pour la première du sommet Russie-Afrique. À cette première importante rencontre économique et diplomatique initiée par Vladimir Poutine, l’absence du président gabonais ne passe pas inaperçue. Elle marque un an jour pour jour sa disparition de la scène diplomatique internationale depuis son AVC survenu à Riyad en Arabie Saoudite, le 24 octobre 2018.
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Le fait peut paraître anodin. Mais pour bien d’observateurs de la vie politique nationale et même des spécialistes des relations internationales, la situation du Gabon est une grande première. Et pour cause....
Il y’a un an aujourd’hui, jour pour jour, que s’écroulait Ali Bongo Ondimba à Riyad, la capitale de l’Arabie Saoudite. Parti comme ses homologues actuellement à Sotchi pour un sommet, le chef de l’État gabonais n’a plus jamais honoré à aucune de ses prérogatives constitutionnelles. Tant sur le plan de la politique intérieure qu’extérieure.
Annoncé dans un premier temps victime d’un simple « malaise » avant que le service communication de la présidence gabonaise parle de « fatigue sévère » pour enfin avouer difficilement que son patron avait été foudroyé par un accident vasculaire cérébrale des plus dangereux, le dirigeant controversé du Gabon est resté depuis lors une énigme pour son peuple.
L’une des premières sorties publiques d’Ali Bongo post-AVC
S’il est évident que ce dernier reste en vie à la suite d’opérations périlleuses subies, le flou qui entoure sa capacité à pouvoir guider un peuple est resté intact et épais au fil du temps. N’en déplaise à l’hebdomadaire Jeune Afrique qui a longtemps fait le choix de désinformer tout un continent, à condition de bénéficier d’un traitement privilégié de la plupart des régimes très décriés d’Afrique.
Comme depuis qu’il s’est « éteint » à Riyad, Ali Bongo se fait systématiquement représenter au moindre sommet à l’international par son Premier Ministre, quand ce n’est par le Ministre des Affaires Étrangères.
Chose surprenante, alors que son Directeur de cabinet et « messager intime » Brice Laccruche Alihanga s’égosille à sillonner le pays pour, soit disant, rassurer le peuple gabonais de ce que son mentor serait en super forme, les Gabonais ne comprennent pas pourquoi un homme aussi en forme qu’on le décrit et tentent de le faire croire peut apparaître dans un état physique aussi diminué et pitoyable qu’au stade de Nzeng-Ayong il y a deux semaines.
Aussi, se demandent-ils, alors que la chaîne de télévision nationale gabonaise sert à son peuple plusieurs audiences qui semblent être devenues le mode de gouvernance d’Ali Bongo, pourquoi et comment comprendre qu’il ne soit même pas capable d’aller attendre au bas de la passerelle, ses propres invités à l’aéroport de Libreville ?
Depuis un an, les téléspectateurs des médias publics gabonais n’ont plus écouté de communiqué officiel du protocole d’État annonçant un départ ou un retour de leur chef d’État à l’étranger. À un moment, certains se demande même s’il existe encore un service de communication au palais du bord de mer. Si tant est que celui-ci n’aurait plus aucune utilité véritable.
À l’évidence, les apparitions et autres audiences servies au gabonais semblent bien maigres comme recettes pour convaincre un peuple et le monde de ce qu’Ali Bongo soit encore aux commandes et apte à diriger le Gabon.
Comme une date anniversaire plutôt qu’un rendez-vous important, le sommet RUSSIE-AFRIQUE a beau voir la présence de Julien Nkoghe Bekale, Sotchi marque un an d’absence d’Ali Bongo sur la scène internationale.
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