Vague d’arrestations

S.O.S Prisonniers Gabon s’alarme de la vague d’arrestations des leaders du mouvement des casseroles

S.O.S Prisonniers Gabon s’alarme de la vague d’arrestations des leaders du mouvement des casseroles
S.O.S Prisonniers Gabon s’alarme de la vague d’arrestations des leaders du mouvement des casseroles © 2021 D.R./Info241

Rappelant les autorités gabonaises leurs engagements internationaux et autres dispositions légales, l’ONG S.O.S Prisonniers Gabon a dénoncé hier via un communiqué transmis à la rédaction d’Info241, les arrestations de leaders du mouvement des casseroles. Le mouvement citoyen de protestation des mesures « suicidaires » du gouvernement a vu ces dernières semaines plusieurs de ses membres arrêtés, gardés à vue et d’autres jetés en prison.

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Dans son communiqué du 2 mars, l’organisation qui milite pour une humanisation des prisons gabonaises, s’est étonné de la vague d’arrestation visant les leaders du mouvement des casseroles. "Nous venons d’apprendre l’arrestation et le placement en garde à vue de Philippe Arsène Owono et d’ autres jeunes leaders du "mouvement des casseroles”, le 27 février dernier", martèle le communiqué signé de son président t Lionel Ella Engonga.

"SOS Prisonniers Gabon rappelle aux autorités judiciaires que la manifestation pacifique est un droit inaliénable, garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, par le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques de 1966, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981, la Charte Africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance, la Constitution gabonaise", rappelle l’ONG.

Avant de rappeler que "Nul ne peut être arrêté pour ses opinions, fussent-elles en contradiction avec le pouvoir". D’où son invite au procureur de la République à faire respecter la durée légale de garde à vue : "SOS Prisonniers Gabon , exhorte également le procureur de la République de veiller scrupuleusement aux respects des dispositions des articles 56, 57, 58 et suivants du Code de procédure pénale (CPP) gabonais, car la garde à vue ne peut excéder 48h et peut être prorogée de 48h de plus sur autorisation du Procureur".

Pour l’ONG, cette vague d’arrestation qui a déjà couté la vie à deux jeunes gabonais, n’honore pas l’image du pays. "SOS Prisonniers Gabon exprime sa solidarité et son soutien à Philippe Arsène et aux autres, condamne cette vague d’arrestations qui n’honore pas notre pays et exige l’arrêt des persécutions judiciaires et la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées suite au "mouvement des casseroles."", conclu le communiqué.

L’organisation ne saurait terminer son interpellation aux autorités sans appeler à la levée ou à l’assouplissement des mesures de confinement, à l’origine de la création du mouvement des casseroles. SOS Prisonniers Gabon n’oublie pas d’interpeller le gouvernement sur "l’interdiction des visites en prison pour les proches et les avocats" en vigueur depuis la survenue de la pandémie de coronavirus en mars 2020.

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