Maladie d’Ali Bongo : l’UN réclame une expertise médicale et une enquête du sénat
Les ennuis de santé d’Ali Bongo continue d’animer le débat politique au Gabon. Mercredi, l’Union nationale (UN) a dénoncé les ingérences étrangères dans les affaires de l’Etat mettant à mal la souveraineté du pays. Pointant d’un doigt accusateur les autorités marocaines. Le parti d’opposition exige une expertise médicale sur « les réelles capacités physiques et intellectuelles » d’Ali Bongo et une enquête parlementaire.
Ali Bongo a quitté le 4 décembre l’hôpital militaire de Rabat où il serait sur bonne garde du roi Mohammed VI. Une situation qui interpelle l’opposition gabonaise et l’UN qui le 5 décembre dans un communiqué signé du vice-président François Ondo Edou, n’a pas hésité à dénoncer le flou entretenu par ces autorités étrangères tant du Maroc que d’Arabie Saoudite.
Le parti de Zacharie Myboto n’a pas manqué de dénoncer la violation du principe de séparation des pouvoirs avec la visite de la présidente de la Cour constitutionnelle aux cotés du vice-président et du Premier ministre. Pour l’UN, c’est "la preuve évidente de l’existence de collusions institutionnelles et d’un manquement grave au principe de séparation des pouvoirs".
Après ces préalables, l’UN a demandé à en savoir plus sur la maladie d’Ali Bongo. Le parti qui dit avoir une démarche républicaine, demande au gouvernement d’Issoze Ngondet de se rapprocher des autorités saoudiennes pour exiger d’elles « toute la lumière sur la maladie du président de la République ».
A la cour constitutionnelle, l’UN qui ne décolère pas, exige d’elle qu’elle exige une expertise médicale. La cour devrait selon ce parti, ordonner une « expertise médicale ». Ce, conformément à l’article 92 de la loi organique de la haute cour. De même, l’UN invite le Sénat, l’unique chambre parlementaire du pays, à saisir le gouvernement afin d’obtenir des explications sur « les implications » de cette situation dans les « relations avec les royaumes d’Arabie Saoudite et du Maroc ».
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