Candidatures Présidentielle Gabonaise
Présidentielle Gabonaise 2025
5e passage

« Un candidat, un projet » : Axel Ibinga électrise le plateau et secoue les certitudes

« Un candidat, un projet » : Axel Ibinga électrise le plateau et secoue les certitudes
« Un candidat, un projet » : Axel Ibinga électrise le plateau et secoue les certitudes © 2025 D.R./Info241

Le plateau de Gabon 1ère n’était pas prêt pour son 5e invité ce lundi soir. En pleine campagne présidentielle, alors que les regards sont tournés vers les grands favoris, un outsider est venu bousculer les codes et déranger le confort des certitudes : Axel Stophène Ibinga Ibinga, porteur du projet « La République au travail ».

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Habillé simplement, parlant avec un débit rapide et un accent qui ne rentre pas dans les standards télévisuels, le candidat a rapidement désarçonné les journalistes. Là où certains voyaient du désordre, d’autres ont discerné de la passion. Et dans le tumulte, une constante : un projet de société articulé, dense et dérangeant par sa sincérité.

Une vision pour l’agriculture

L’une des mesures phares d’Ibinga Ibinga est la création de cinq grandes zones agricoles, réparties sur l’ensemble du territoire national. Une vision d’agriculture écologique et durable qui vise l’autosuffisance alimentaire, le développement local et la souveraineté économique. Pas des promesses vagues, mais des pôles concrets, identifiés et planifiés.

Il a parlé éducation, il a parlé justice sociale, mais surtout, il a parlé du Gabon avec un feu dans les yeux. Si certains l’ont raillé, d’autres internautes ont applaudi. « J’ai été ravie de découvrir un projet bien préparé, bien défendu. Il était à l’aise, respectueux et convaincu », écrit @dianemfoumbi5022 , visiblement émue.

Un plateau à deux vitesses

Pourtant, ce passage télévisé n’a pas été un long fleuve tranquille. Une partie des journalistes s’est montrée condescendante, interrompant le candidat, usant d’un ton paternaliste et moqueur. Une attitude qui a choqué de nombreux téléspectateurs, dénonçant un deux poids, deux mesures évident entre les candidats jugés "sérieux" et les autres .

Les termes employés en plateau en disent long. Tandis que certains candidats se voient appelés « Monsieur le Président  », Ibinga Ibinga n’a eu droit qu’à un glacial " Monsieur le Candidat" , renforçant l’impression d’un mépris implicite. Et pourtant, face à cette froideur, il est resté calme, concentré, presque stoïque.

Un candidat soutenu par le public

Sur les réseaux sociaux, les réactions n’ont pas tardé. Le hashtag #VotonsAxelStopheneIbinga est apparu dans les commentaires. D’autres internautes, comme @dexterzuenguema-s1c , ont salué un projet pragmatique : « La République au travail », écrit-il en évoquant les propositions agricoles du candidat.

Mais ce passage ne soulève pas seulement des questions politiques. Il interroge aussi notre rapport à la forme, à l’image, à ce que l’on juge "présidentiel" ou non. Combien de candidats sont disqualifiés non pour leurs idées, mais pour leur apparence, leur diction ou leur différence ? Le cas Ibinga Ibinga devient ainsi un miroir tendu à notre démocratie.

Faire entendre sa voix

Certains ont ri, d’autres ont été gênés. Mais personne n’a pu rester indifférent. Et peut-être est-ce là la marque d’un passage réussi. Faire parler, faire réfléchir, faire douter même. Il ne s’agit pas ici de juger de la faisabilité de son programme, mais de reconnaître qu’il existe, qu’il est pensé et défendu avec une ferveur rare.

Dans un paysage politique saturé de slogans creux et d’ambitions personnelles, Axel Stophène Ibinga Ibinga a rappelé que la politique peut encore être portée par une vision, par un idéal, même imparfait, même marginal. Et si la démocratie gabonaise veut un jour gagner en maturité, elle devra apprendre à écouter toutes ses voix, même celles qu’elle ne comprend pas encore.

@info241.com
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