Libre propos

Droit de réponse au torchon « non signé », attribué à l’abbé Mba Abessole

Droit de réponse au torchon « non signé », attribué à l’abbé Mba Abessole
Droit de réponse au torchon « non signé », attribué à l’abbé Mba Abessole © 2023 D.R./Info241

Avant tout propos, j’ avoue m’étonner que l’abbé MBA ABESSOLE soit à l’origine de ce buzz. Buzz qui chercherait à ternir le nom de mon Père en produisant des contre-vérités. Je ne comprends pas non plus cette ire injustifiée contre mes frères, sœurs et neveux d’EKOWONG, anciens collaborateurs de ce monsieur .

Moov Africa

Ce manque de sagesse et de recul m’attriste. Bref, j’invite l’auteur à prendre ses responsabilités et à assumer ses propos en signant son texte. Dans le cas contraire ces bassesses se résument à celles d’un « looser » politique qui cherche à naitre ou à renaitre de ses cendres à travers mon jeune frère d’EKOWONG par sa mère, Alain Claude BILIE BI NZE, l’actuel premier ministre.

Dans cette diatribe contre celui-ci, je constate beaucoup de jalousies personnelles voire de rivalités politiques malsaines. Très cher auteur, les jeunes disent : « il ne faut pas mettre les organes … » sinon ça pourrait « farouchement » se retourner contre vous.

Les assertions contre mon père, Monsieur Fabien MENIE M’OYONE, purs ragots, portent atteinte à son honneur, ainsi qu’à l’honneur de ma famille et de nos proches.

Dans un premier temps, afin de laisser l’âme de mon père reposer en paix, j’ai voulu traiter par le mépris, ces propos malveillants. Aujourd’hui, leur retour sur la toile, me fait obligation de sortir de ma réserve.

Encore une fois, j’invite l’auteur de ce texte à plus de courage. Qu’il le signe. N’ayant pas de preuves orales ou visuelles de l’identité de ce dernier, je l’appelle monsieur « on ». « On », ici pronom malhonnête. 

Dans ce « torchon » , vous pouvez lire : « … dans ce dernier village, une famille était farouchement contre moi quand j’étais missionnaire dans cette province, la famille Fabien Menye m’Oyone, parce que je dénonçais ses pratiques bwitistes qui faisaient, à cette époque-là, que les enfants se désintéressaient de l’école ».

Apparemment, l’auteur de ces ragots n’a pas digéré ses échecs .

Dans ce qui suit, j’explicite les faits. En réalité, il s’agit de faire payer à mon Père la validation de son projet d’école publique et laïque aux dépens d’une école catholique. Au contraire, il a favorisé l’instruction et ceci, plusieurs années, avant l’arrivée à Makokou de l’abbé MBA ABESSOLE. D’ailleurs, hommage est rendu à Papa par l’attribution de son nom à l’établissement.

Ce n’est plus un secret de polichinelle, le père MBA ABESSOLE, avant de s’allier à la majorité (PDG) était un de ses opposants dans les années 1970/75. Mon père, lui, soutenait son neveu, alors membre du PDG et du gouvernement. Les adversaires de mon père en profiteront de la situation pour mener croisade contre Papa afin de l’anéantir. Malgré tout, le Prêtre est souvent reçu chez nous. les deux hommes, en toute responsabilité, échangent… jusqu’au départ de l’abbé MBA ABESSOLE de MAKOKOU. Notre famille n’a jamais été « farouchement » contre ce dernier.

Pour ceux que cela intéresse, j’expose ci-dessous les détails.

Qui Suis-je ?

Je m’appelle NGUEMA MENIE Alphonse. Ma mère était du village MAYIGHA, ma grande mère maternelle vient de ALLARMINTANG et EVOUNGA. Aujourd’hui fils ainé de Feu Fabien MENIE M’OYONE, je suis originaire du village EKOWONG.

Je n’ai jamais été baptisé dans le Bwiti. J’ai été baptisé catholique dès mon plus jeune âge. Mais depuis, je fais partie de l’église La Nouvelle Alliance.

Mon Père a toujours laissé à chacun de ses enfants ainsi qu’à chacune de ses épouses, son libre arbitre pour choisir sa religion, son culte.

Qui était mon père ?

Fabien MENIE M’OYONE, est né à MISSE en 1909 et était d’origine ESSIZU. Il a effectué son service militaire dans l’armée française et a obtenu le grade de Sergent-chef. Après avoir servi au front lors de la Seconde Guerre mondiale, il est retourné dans son village où il a été reconnu par l’administration coloniale qui l’a nommé chef du canton NTANG-LOULI pour remplacer feu Monsieur ANDOUME NZE.

En tant que porte-parole de sa collectivité et avocat de sa contrée auprès de l’administration centrale et des autorités politiques, mon père a mené de nombreux combats.

Avant de devenir chef de canton, il a pu tirer profit de ses expériences avec ses frères Fang du Cameroun et du Woleu-Ntem (en particulier de Mitzic où il a servi et eu son premier fils). Il a créé le mouvement ELLARMEYONG à MAKOKOU dans les années 1948/49. Le premier rassemblement eut lieu au village ADOUE. Papa a aussi milité, malheureusement sans grand succès, pour l’unité entre deux adversaires, deux grands hommes qu’il a eu la chance de côtoyer : Léon MBA MINKO et Jean Hilaire AUBAME.

Mon Père entretenait également d’excellentes relations avec les autres chefs de cantons et les populations des autres localités, toutes ethnies confondues (Kotas, Kwele, Saké, etc.) de MAKOKOU, MEKAMBO, OVAN et BOOUE.

Il reçut plusieurs médailles militaires et civiles dont celle de Commandeur de l’étoile équatoriale . L’une des grandes richesses qu’il nous laissa est sa bibliothèque. On peut y trouver ses œuvres mais aussi celles de ses compagnons qui prônaient, pour la plupart, le retour vers MINKEBE, la connaissance de nos origines égyptiennes et surtout la recherche d’unité, d’entraide, de partage et d’amour.

Il fut souvent combattu durant son long mandat dans le canton. Cependant, comme une étoile, il continua à briller jusqu’à ce que Dieu le rappelle à lui, le 7 août 1985, après une longue maladie.

Quelques données historiques (les années 1964-1967) :

D’abord, permettez-moi de planter le décor pour ceux qui ne connaissent pas EKOWONG, maintenant devenu un quartier du deuxième arrondissement de MAKOKOU. Ce grand village est situé à environ 1 km de MAYIGHA et à 4 km de NTSIBELONG. Le village de MAYIGHA, quant à lui, se trouve à près de 6 km du centre-ville de MAKOKOU. C’était le premier village où les catholiques se sont établis en arrivant à MAKOKOU. MAYIGHA est le village de ma mère. Elle y est enterrée. Mes frères, mes sœurs utérins et moi-même gardons beaucoup d’affection pour ce village.

Faute d’école à EKOWONG au début des années 1960, nous devions parcourir plusieurs kilomètres pour en trouver une. Le chemin était trop long, et nous trop petits. Certains abandonnèrent, d’autres partirent vivre chez des oncles pour être scolarisés plus aisément, cela provoqua parfois des déchirements. Dans mon cas, j’ai débuté mon apprentissage à l’école catholique de NTSIBELONG, l’établissement le plus proche mais je n’ai tenu que deux semaines pour les raisons sus évoquées. Cela incita Papa à demander la construction d’une école au village.

Sa proposition fut discutée par les autorités administratives et l’église catholique de Makokou. Cette dernière envisageait de construire une école à MAYIGHA. Pour les autorités administratives, le pays n’avait pas programmé une telle construction et n’en avait pas les moyens.

Finalement, mon père usa de sa « notoriété » pour convaincre les décisionnaires. Ses arguments furent :

1) le don d’un terrain lui appartenant (*) ,

2) la prise en charge par toutes les forces vives du village d’EKOWONG pour la construction,

3) Cette école, publique et laïque, accueillerait les enfants de toutes confessions : « catholiques, protestants, pentecôtistes, athées etc. ».

Ce type d’établissement permettrait d’éviter l’écueil des familles ne voulant pas envoyer leurs enfants dans une école catholique. I l convient de souligner qu’à l’époque, il y avait une « guéguerre » entre catholiques, pentecôtistes et protestants. Les deux derniers, certes de confession chrétienne, avaient les réticences à envoyer leur progéniture dans une école catholique. Les enfants y seraient abreuvés d’une éducation religieuse non conforme à leurs dogmes.

C’est ainsi que sont nées les dissensions entre mon père et certains catholiques. La doctrine chrétienne proscrivait le Bwiti, mon Père pratiquait ce culte. Certains catholiques s’associeront plus tard à quelques protestants pour tenter d’ébranler le « pouvoir » de Papa.

La mise en route du chantier obtenue, pratiquement tous les villageois y compris les jeunes enfants participèrent à la construction de la première école d’EKOWONG en 1966. Chacun donna le meilleur de soi-même malgré des ressources limitées. Peu importait la simplicité du bâtiment : toit de paille et briques de terres battues, tables et bancs en rondins de bois (**) .

Bien que modeste, cette école eut le mérite d’exister et de scolariser tous les enfants. Beaucoup de cadres en sont issus.

Moi-même, j’ai profité des enseignements de cet établissement. Je fais partie, avec mon ami BIE EMANE Dieudonné (Berni), EKOUME NZE Roger, mon oncle, et bien d’autres camarades, des premiers certifiés en 1969. Aujourd’hui retraité, c’est grâce au passage dans cette école, que je serai diplômé du Centre Inter-Etats d’Enseignement Supérieur en Sante Publique d’Afrique Centrale, option entomologie médicale et malacologie (CIESPAC, Brazzaville). 

Je dis, avec une profonde conviction , que EKOWONG est l’un des premiers villages, si ce n’est le premier le plus prolifique en cadres dans notre canton . On les trouve au Gabon et dans la diaspora (médecins, ingénieurs, enseignants, banquiers …) actifs ou retraités. La majorité sont des anciens élèves de l’école Fabien MENIE M’OYONE, ainsi nommé en hommage à mon père. Quel paradoxe pour l’auteur de ces ragots !

N’oublions pas quelques brillants cadres comme les défunts Pierre NGNARE OLAME (Pédène), neveu de Papa, et bien d’autres, comme l’ingénieur des travaux publics Serge ETSINE OBAME qui ont réussi avant que cette école ne soit construite.

La pratique du Bwiti de mon père n’a rien à voir avec des personnes n’ayant pas réussi leur vie par la scolarité.

Il est important de souligner que M. MBA ABESSOLE n’était pas encore à MAKOKOU à cette époque.

Par la suite, l’école d’EKOWONG intégrera un programme de coopération américano-gabonaise pour la construction des bâtiments actuels. Là aussi, mon père fut, avec certains membres d’Eko-Mayi, à l’origine de ce projet par leurs requêtes incessantes à l’administration pour la construction d’un meilleur établissement. Puis, avec les forces vices du village, participa à la réalisation du projet. Est-ce le comportement d’une personne cherchant à détourner les enfants de l’éducation ?

Le nouvel établissement bénéficiera plus tard de multiples dons tels que le bâtiment offert par NGWA EMANE (Speeder), le grand masque de MENGUE MISSOUGWA … et bien d’autres cadeaux encore de ses habitants et/ou expatriés.

Les années 1970-1974 :

Mon père pratiquait son Bwiti. Certains de ses frères étaient pentecôtistes, d’autres catholiques ou encore protestants. Ils s’entendaient tous bien, les relations avec ses amis du regroupement EKOWONG-MAYIGHA étaient à minima cordiales.

Par contre, ses relations avec certains catholiques restaient distantes. Les rancœurs de l’attribution d’une école à EKOWONG au détriment du projet de construction d’une école catholique à MAYIGHA restaient vives.

Parallèlement, Papa devint aussi une cible des opposants, politiciens tapis dans l’ombre, qui n’arrivaient pas à s’exprimer du fait du régime de parti unique. Mon père, et quasiment tout le village soutenait les actions politiques de son neveu M. Jean Pierre MENGWANG-ME-NGYEMA . Celui-ci était dans les arcanes du pouvoir. A cette époque, la « géopolitique » faisait en sorte que les ministres issus d’une province étaient comme les plus hauts représentants de celle-ci . Outre son neveu il y avait « le premier responsable politique » de la Province, le général Raphael MAMIAKA, qui prenait Papa comme un père. Papa le considérait comme son fils. Cela exacerba des jalousies .

Les populations, instrumentalisées par ces opposants, cherchent alors à évincer mon père de son poste de chef de canton en contestant sa légitimité. Ils harcèlent l’administration pour obtenir sa destitution.

Il faut rappeler que la mesure de nomination ou de déchéance (en cas de faute lourde) du chef de canton relève du gouverneur sur proposition du préfet (avant l’organisation du pays en provinces, cette mesure relevait du préfet sur proposition du sous-préfet du département). Le seul argument de ces « opposants » était que Papa faisait le Bwiti. Cela n’avait aucune valeur sur le plan administratif encore moins sur le plan juridique. Malgré tout, les plus hautes autorités administratives locales organisèrent un vote entre Papa et un autre candidat de l’opposition.

Le premier vote fut remporté par mon Père et sera annulé quelques mois plus tard à la demande de ses adversaires. Ils arguèrent que ce scrutin s’apparentait à un referendum des ESSIZU (***).

Un deuxième vote fut organisé vers la fin de ces années avec des règles mieux définies. Seuls les représentants des populations, auxiliaires d’administrations nommés par le Sous-Préfet ou le Préfet, qui étaient autres que les chefs de villages et de regroupements, votaient. Cette élection fut gagnée, d’une courte tête, par mon Père.

Un réseau de malfaisants a alors initié, à son propos, ce qu’on appelle aujourd’hui des fakes news. Les « losers » semblent garder rancune de cet épisode en falsifiant la vérité.

Papa n’était pas parfait, certes, mais force est de reconnaitre ses actions et ses œuvres pour la collectivité. A ce jour aucun de ses fils n’a d’ambitions politiques. Quel est l’intérêt de ce ramassis de ragots ?

Quels enfants auraient été détournés de l’instruction par la pratique du Bwiti de papa et dans quelle période ?

Je réaffirme, mon très cher « on », que mon Père et ma famille n’a jamais été « farouchement » opposé à Monsieur MBA ABESSOLE. Plusieurs ont même soutenu sa candidature aux élections présidentielles de 1993.

La politique ne devrait pas être la guerre. Diantre, la vérité est là : d’un côté, d’une part dans ses actions, mon père avait le devoir de respecter la hiérarchie : sous-préfet, préfet et gouverneur. D’autre part il soutenait, comme je l’ai déjà dit, les actions politiques de son neveu, alors membre du gouvernement. D’un autre côté, Le Père MBA ABESSOLE, tout en assumant son ministère d’évangélisation, prônait déjà le multipartisme et était contre la politique du PDG. Difficile pour lui de l’afficher ou de l’assumer ouvertement dans cette période de « pensée unique ».

Malgré leur différence d’opinions ou de positions, l’Abbé MBA ABESSOLE était souvent bien reçu par Papa à la maison. Enfant, j’ai encore des souvenirs où ils échangeaient cordialement. D’autres enfants de l’époque (et non ceux de Papa seulement), devenus adultes aujourd’hui, peuvent en témoigner. Si mon père était « farouchement » contre lui, pourquoi l’aurait-il accueilli aussi souvent ?

« La guerre des cailloux »

Ce serait donner trop de pouvoir à mon Père que de lui en attribuer la paternité.

Mon père n’était même pas à Makokou. Il était avec une délégation des membres du gouvernement du côté de KOUMAMEYONG pour préparer la population à l’arrivée du président de la république, Albert Bernard Bongo, à Makokou. Un chef de canton est aussi un auxiliaire administratif qui se doit, entre outre, d’accompagner les hautes autorités du pays dans sa contrée ou dans les contrées limitrophes.

Malheureuse coïncidence, mon ainé le défunt MEFANG MENIE, aide secrétaire cantonal du sous-préfet, Monsieur NDJIABOUNI, partit à sa demande mettre les affiches annonçant l’arrivée du Président. Ce que mon frère exécuta en collant les affiches dans toute la ville et dans la mission catholique. Le père MBA ABESSOLE déchira ces affiches disant que ce lieu n’était pas fait pour la politique et chassa mon frère. Pour les autorités administratives locales … ce fut un affront . La suite serait longue à détailler ici, mais je pourrais la raconter. Serait-ce le point focal de l’auteur de ces ragots ?

Suite à ses déboires avec les autorités administratives et des politiques locaux et nationaux, l’Abbé MBA ABESSOLE dut fuir. Il fut aidé par la population et soutenu par beaucoup de nos parents. Papa ISSALGA NKOUBA François, PAPA ISSALGA MENGWE Alfred… les cousins de Papa et bien d’autres personnes vaillantes ou à mobilités réduites d’EKOWONG ont participé à cette « guerre des cailloux ». Ils sont partis vers le centre-ville avec des cailloux, des machettes, des lampes tempêtes pour en découdre avec les soldats (jeunes hommes armés) afin de soutenir leur prêtre. Cette épisode sema la tragédie à MAKOKOU. Des témoins existent encore pour en parler et les souvenirs sont intacts. Des écrits sont également disponibles. Si la famille MENIE M’OYONE était farouchement contre ce monsieur, ses frères auraient-ils pris de tels risques ?

Papa donna beaucoup pour la collectivité

Tout en pratiquant ouvertement son Bwiti, mon père fit don, de son vivant, d’une parcelle de son terrain à l’église catholique. Après son décès, notre famille a également fait don d’une nouvelle parcelle pour la construction de l’actuel temple protestant.

Le Bwiti est une pratique cultuelle et culturelle ancestrale que l’on trouve un peu partout dans le pays. Il est toujours pratiqué à MAKOKOU et dans plusieurs villages du Gabon dont AYEME AWOULA, le village de l’Abbé MBA ABESSOLE.

Tout ce que je viens de rappeler me conduit à penser que c’est plutôt la personne à l’origine de ces propos haineux qui en veut « farouchement » à mon père et à toute notre famille. Preuve est faite ici que l’auteur de ces ragots est un perfide trompeur.

En conclusion , j’invite toutes les personnes sensées à ne pas accorder d’attention à ce torchon. Si vous en sentez le besoin, mon jeune frère NTOLE AKAME MENIE Léon (Kockyss), un des dépositaires de l’histoire de notre famille, et moi-même restons à votre disposition pour tous détails complémentaires.

Alphonse NGUEMA MENIE.

Libreville le 03/05/2023

(*) Dans les archives du cadastre, vous pouvez retrouver l’arrêté 2522 du 10 septembre 1958. Il est signé par Monsieur Léon MBA, à l’époque Président du conseil du Gouvernement gabonais. Le gouverneur, chef du territoire du Gabon, Louis SANMARCO, sujet français confirmait la décision 2.348/DE du 6 octobre 1955 attribuant 2 hectares à Papa d’un de nos terrains ancestraux. Le plan cadastral montre clairement l’école d’EKOWONG sur l’un nos terrains.

(**) Le premier directeur s’appelait Maitre Cyriaque MENDOUME BIDZA, natif de MAYIGHA et beau fils de Fabien MENIE M’OYONE. Il avait pour collaborateur Maitre Théophile BOULINGUI, un ressortissant d’origine PUNU. Plus tard, une maison fut construite pour Maitre Gabriel NLONG MEZOUGHE.

(***) En effet tous les ESSIZU des villages SIMINTANG, EKOWONG, ZINGMEYONG et globalement tous ses frères du grand groupe NDUGH AKAME dont les ESSIZU sont issus étaient venus de tout le Canton pour voter pour mon père. Ceci pour éviter que le pouvoir ne leur échappe. Il faudrait souligner qu’avant le Poste de Chef de Canton, on parlait de Chef de terre. Et le dernier qui occupa ce poste était son frère ANGO NKOUME EMANE (tribu ESSIZU). Les chefs de terres avaient des circonscriptions très larges. Celle de Monsieur ANGO NKOUME s’étendait jusqu’à MINKEBE. Il fut, à sa mort remplacé par ANDOUME NZE (tribu EBINEUL, EVOUNGHA), premier chef du canton. J’ai la faiblesse de penser que la nomination de Papa à ce poste par les colons est également liée à la gestion ethnique des postes (qui ne date pas d’aujourd’hui). Le pouvoir devrait revenir aux ESSINSU. Fort est de reconnaitre que m on père n’était pas le plus gradé de retour de la guerre, ni forcément le plus sage de tous. Il y avait des personnes revenues de guerre plus gradées comme les sous-lieutenants Pascal BETSIME (mon oncle du village MAYIGHA), MIMBILA MI NZOLE le beau-père de PAPA. Il y avait également des sages comme François EKOUME BITEGHE (tribu Voua), NGNIGONE ASSOUGHE (tribu Essansia), OUSSOUMA IBIO ou comme son frère et grand conseiller MENZOGHE ME NVIE.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article