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Mike Jocktane critique à son tour le projet de Constitution et appelle à ouvrir le dialogue

Mike Jocktane critique à son tour le projet de Constitution et appelle à ouvrir le dialogue
Mike Jocktane critique à son tour le projet de Constitution et appelle à ouvrir le dialogue © 2024 D.R./Info241

Depuis la fin de la présidentielle et les événements du 30 août 2023, l’évêque et acteur politique Mike Jocktane était resté discret. Ce mardi, à Libreville, il est revenu sur le devant de la scène lors d’une conférence de presse, au cours de laquelle il a passé en revue l’actualité politique du Gabon. Il a appelé le CTRI à organiser un dialogue plus inclusif pour mieux tenir compte de l’aspiration de tous les gabonais.

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L’ancien candidat à la présidentielle et président du parti Gabon Nouveau, le Dr Mike Jocktane, a pris la parole devant les médias locaux et internationaux pour commenter la situation politique actuelle. Cette sortie médiatique coïncidait avec la remise officielle du projet de Constitution au président de la Transition, Brice Oligui Nguema. Un moment charnière dans l’histoire du pays que Jocktane n’a pas manqué de commenter.

Une vue de l’assistance

Selon lui, l’adoption d’une nouvelle Constitution est essentielle, mais elle doit être moderne, démocratique, cohérente, impersonnelle et intemporelle. «  La Constitution doit incarner les aspirations de tous les Gabonais et non servir des intérêts particuliers », a-t-il affirmé.

Sur l’article 13 du projet, il a exprimé ses inquiétudes, estimant que cette disposition, en favorisant les personnes morales, pourrait créer une inégalité entre les citoyens gabonais et les entités étrangères, tout en décourageant les investissements directs étrangers, cruciaux pour l’économie nationale.

Quant à l’article 21, relatif au service militaire obligatoire, Jocktane a soulevé la question de savoir s’il n’existait pas d’autres moyens de promouvoir l’amour de la patrie et les responsabilités civiques. « Le service militaire obligatoire pourrait être perçu comme une restriction des libertés individuelles », a-t-il ajouté.

Concernant l’instauration d’une journée commémorative dans un contexte post-coup d’État, il a fait part de son désaccord. « Célébrer un événement qui a interrompu un processus démocratique va à l’encontre des principes de démocratie et de l’État de droit  », a-t-il soutenu.

Jocktane a également jugé excessive la durée du mandat présidentiel, maintenue à 7 ans et renouvelable une seule fois, surtout dans un régime où le pouvoir exécutif est fortement concentré. Il a critiqué les critères d’éligibilité à la présidentielle, qui, selon lui, sont trop restrictifs. «  Les critères d’âge, d’origine et de statut matrimonial sont non seulement limitatifs, mais également dangereux pour notre démocratie  », a-t-il souligné.

Enfin, Mike Jocktane a conclu en affirmant : «  Il est indéniable que notre nation a besoin d’une nouvelle Constitution. Cependant, le texte qui nous est soumis soulève de sérieuses inquiétudes. Il manque de cohérence, de modernité, de pérennité, et surtout, il ne reflète pas l’esprit d’inclusivité et de diversité que nous souhaitons pour notre pays.  » Il a lancé un appel au Président de la Transition, aux députés, aux sénateurs et aux acteurs politiques à engager un véritable débat inclusif et patriotique pour l’avenir du Gabon.

@info241.com
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