Sénatoriales 2025 : L’UDB d’Oligui Nguema part largement favorite et visera 63% des sièges
La liste officielle des candidats aux élections sénatoriales du Gabon de novembre a été rendue publique ce samedi soir par le ministre de l’Intérieur. Ces élections, qui se tiendront en deux tours, le 8 novembre pour le premier et le 29 novembre pour le second, s’annoncent comme un moment clé du nouveau cycle politique gabonais. Avec 70 sièges à pourvoir, elles permettront aux conseillers municipaux et départementaux d’élire les membres du futur Sénat. La campagne électorale, courte mais cruciale, se déroulera du 5 au 7 novembre.
Une U.D.B en quête de majorité absolue
En tête de peloton, l’Union démocratique des bâtisseurs (U.D.B), parti présidentiel, présente 44 candidats soit près de 63% des sièges, vise une majorité confortable au sein de la Chambre haute. Forte de ses succès successifs aux législatives et aux locales, où elle a raflé plus de 70% des sièges, la formation présidée par Brice Clotaire Oligui Nguema entend consolider sa domination.
Les grandes forces en présence
| Bloc politique / coalition | Nombre de candidats | Objectif principal | Figures marquantes |
|---|---|---|---|
| U.D.B (Union démocratique des bâtisseurs) | 44 | Obtenir la majorité absolue | Aurélien Ntoutoume Mebiame, Élodie Diane Fouefoué |
| P.D.G (Parti Démocratique Gabonais) | 12 | Sauver ses bastions historiques | Justin Ndoundangoye, Flavien Reteno Ndiaye |
| U.N (Union Nationale) | 3 | Préserver une voix d’opposition institutionnelle | Paulette Missambo |
| P.N.T.P (Parti national du travail et du progrès) | 1 | Porter les revendications sociales | Jean Remy Yama |
| Indépendants | 4 | Créer la surprise locale | Nelly Mbondo Ntsigui, Maixent Ndamba |
| Petits partis (R.P.M, L.D, etc.) | 6 | Gagner en visibilité politique | Basile Kollo Mbongo, Romain Roger Birinda |
Ses figures de proue, parmi lesquelles Aurélien Ntoutoume Mebiame, Simon Pascal Ogowe Siffon et Élodie Diane Fouefoué, symbolisent la continuité du pouvoir. L’U.D.B mise sur son ancrage territorial et sur une campagne express axée sur la stabilité et la reconstruction institutionnelle du pays.
Le P.D.G à la reconquête et l’U.N en résistance
Face à l’U.D.B, l’ancien parti dominant, le Parti démocratique gabonais (P.D.G), se présente amoindri mais combatif, avec 12 candidats seulement. Il espère conserver ses bastions du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Maritime et du Moyen-Ogooué. Fait notable, le P.D.G a scellé des alliances locales inédites avec l’U.D.B dans certaines circonscriptions comme Franceville ou Lébamba, comme aux législatives.
De son côté, l’Union nationale (U.N), dirigée par Paulette Missambo, actuelle présidente du Sénat depuis la transition, aborde le scrutin avec un objectif modeste : sauver sa représentation. Candidate à Lastoursville (Ogooué-Lolo), elle incarne la continuité institutionnelle et la résistance d’une opposition institutionnelle affaiblie mais symbolique.
Jean Remy Yama, la surprise du scrutin
L’un des faits marquants de cette élection est la présence de Jean Remy Yama , figure emblématique du syndicalisme et opposant historique. Le président du Parti national du travail et du progès (P.N.T.P), longtemps écarté des joutes électorales, fait son retour en lice dans la circonscription de Mulundu (Ogooué-Lolo).
Connu pour son engagement social et son franc-parler, il entend porter la voix des travailleurs et de la justice sociale au sein du futur Sénat. Sa candidature apporte un souffle d’indépendance dans un paysage politique dominé par les grandes formations, et pourrait rallier une partie des élus locaux sensibles à son discours réformiste.
Indépendants et petits partis : des acteurs décisifs
Outre les poids lourds, les indépendants et petits partis joueront un rôle clé. Parmi eux, la Les Démocrates (L.D) de Guy Nzouba Ndama, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (R.P.M) ou encore des candidats indépendants comme Nelly Mbondo Ntsigui (Okondja) et Maixent Ndamba (Booué).
En seulement trois jours de campagne, les candidats devront convaincre un corps électoral restreint composé d’élus locaux. Le scrutin, bien qu’indirect, servira à mesurer l’implantation réelle des forces politiques issues du nouveau paysage né des réformes institutionnelles. Si l’U.D.B part favorite pour conserver la présidence du Sénat, la montée d’acteurs indépendants et la candidature de figures symboliques comme Paulette Missambo et Jean Remy Yama promettent un scrutin plus disputé qu’attendu.
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