Séquestration d’Ali Bongo par le CTRI, premier faux pas du règne transitoire d’Oligui Nguema ?
Alors qu’il est de notoriété publique que les malversations commises au Gabon l’étaient sous les yeux d’Ali Bongo, les nouvelles autorités militaires n’ont déclenché à son encontre aucune poursuite judiciaire. Pire, le CTRI a indiqué depuis le 8 septembre qu’Ali Bongo était libre de ses mouvements. Or, l’on sait depuis plusieurs semaines que l’ancien président renversé le 30 août est dans ce qui s’apparente à une séquestration de fait. Une situation exacerbée ce lundi par un audio de sa mère privée de visite à son fils depuis sa chute forcée du trône présidentiel.
Ali Bongo est-il vraiment un citoyen libre de ses mouvements comme le prétend à cor et à cri le CTRI ? Non, à en croire sa mère Josephine Nkama alias Patience Dabany, qui est venue confirmer l’honteux mensonge auquel se livre visiblement les nouvelles autorités de transition. À défaut de devoir le faire répondre de sa gestion scabreuse du pays durant ces 14 dernières années, le CTRI semble le maintenir dans une prison à ciel ouvert dans sa résidence de la Sablière.
Ali Bongo, privé de visite de sa mère
Sinon, comment comprendre que ce soit encore le CTRI via la Garde républicaine qui gère ses visites alors que l’ancien président ne fait l’objet d’aucune poursuite ? Au point où même la mère d’Ali Bongo soit privée de prendre soin de son fils. Joséphine Nkama, qui a crié son désarroi en ce début de semaine, est venue par sa propre voix démentir la palissade bon enfant érigée par le CTRI et son président Brice Oligui Nguema sur le sort de l’ancien président gabonais.
Comment comprendre qu’un homme libre de ses mouvements mais dont l’épouse et le fils aîné ont été jetés en prison, n’ait pas droit à des visites les plus élémentaires possibles ? Si Ali Bongo a reçu ces derniers mois les visites de nombreuses personnalités internationales, ce n’est pas visiblement pas un droit reconnu à sa propre mère. À moins de croire Joséphine Nkama sénile, les nouvelles autorités se doivent d’éclaircir une bonne fois pour toutes cette situation nébuleuse qui met à mal l’image du CTRI et, par la même occasion, de cette transition que tous veulent salutaire.
Tout comme on n’a toujours pas compris comment le premier comptable du pays n’a été l’objet d’aucune poursuite, l’opinion ne comprend pas que ce soit au CTRI de filtrer les visites d’Ali Bongo. Surtout quand il s’agit de sa propre mère officielle. Que craint finalement le CTRI ? Joséphine Nkama serait-elle un danger pour son fils dont elle dit vouloir prendre soin ? Rappelons que cette même mère qui avait déjà été privée de visite par son épouse Sylvia Bongo et se voit éloignée encore de sa mission de mère par les militaires du CTRI.
À quand donc la fin de ce cycle de mensonges et de non-dits dont on se serait bien passés ? That is the question !
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