Résultats Présidentielle du 12 avril 2025
Résidence surveillée

Après 19 mois de détention, Sylvia et Noureddin Bongo regagnent leur villa à la Sablière !

Après 19 mois de détention, Sylvia et Noureddin Bongo regagnent leur villa à la Sablière !
Après 19 mois de détention, Sylvia et Noureddin Bongo regagnent leur villa à la Sablière ! © 2025 D.R./Info241

C’est une information explosive révélée ce samedi : Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin, jusque-là détenus à la prison centrale de Libreville ont été transférés hier en résidence surveillée dans leur villa cossue de la Sablière, un quartier huppé de la capitale gabonaise. Le duo familial, accusé de détournement de fonds publics, corruption et blanchiment d’argent, échappe ainsi à la prison après 19 mois, mais reste sous haute surveillance.

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Selon des sources judiciaires citées par GabonReview, cette évolution résulte d’une décision de justice et non d’un coup de baguette politique. Un détail important, à l’heure où les autorités veulent prouver que l’État de droit s’applique même aux plus puissants. Mais dans les coulisses, certains pointent du doigt le rôle déterminant de pressions diplomatiques, notamment de partenaires occidentaux, désireux de voir l’ancien clan présidentiel traité avec une forme de ménagement procédural.

Basculement post-présidentielle

Depuis des mois, les défenseurs de Sylvia Bongo dénoncent une « détention arbitraire » et une procédure entachée d’irrégularités. Maître Gisèle Eyue-Bekale, son avocate locale, fustigeait notamment l’absence de renouvellement du mandat de dépôt depuis avril 2024, et les obstacles posés aux visites familiales ou consulaires. Elle réclamait à cor et à cri un retour à la légalité, accusant l’État gabonais de violer les droits fondamentaux de sa cliente.

Le basculement en résidence surveillée relance donc le débat. Est-ce un gage de bonne foi judiciaire à l’orée d’un procès annoncé ? Ou un tour de passe-passe politique pour calmer les chancelleries sans relâcher la pression judiciaire ? La réponse se jouera dans les prochaines semaines, à mesure que la machine judiciaire clarifiera ses intentions. Une chose est sûre : les charges, elles, n’ont pas été levées.

Incompréhension

Dans l’opinion publique, le transfert passe mal. Pour beaucoup, c’est une faveur de luxe accordée à ceux qui, hier encore, incarnaient un pouvoir sans partage. «  Ils pillent le pays, et on les met dans des villas ? », s’insurge un internaute. D’autres y voient une manière habile pour le nouveau régime d’éviter les crispations, en gardant un œil sur les accusés sans les victimiser.

Entre stratégie judiciaire et calcul politique, le sort des Bongo version 2.0 reste en suspens. Une résidence dorée, mais surveillée, comme avant-goût d’un procès qui s’annonce historique… et potentiellement explosif.

@info241.com
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