En colère, les employés de Comilog reprennent leur grève suspendue en septembre
Le collectif des syndicats de COMILOG a annoncé la reprise du mouvement de grève dès le 3 décembre 2024, à minuit, après une suspension temporaire qui durait depuis le 27 septembre 2024. Cette décision fait suite à l’Assemblée générale des travailleurs tenue les 28 novembre et 2 décembre à Owendo et Moanda, marquant une montée en intensité de la crise sociale qui secoue l’entreprise.
Les syndicats dénoncent l’absence de réponses concrètes de la direction et des autorités, malgré plusieurs démarches entreprises depuis le mois d’août. Courriers adressés au Président de la Transition, médiations infructueuses avec le ministre des Mines et tentatives de dialogue social sont restés vains. Les travailleurs, à bout de patience, réclament des engagements fermes, notamment sur la prime de résultats 2024 et la révision globale des conditions de travail.
Un plan d’action pour la grève
La mobilisation s’organisera autour de plusieurs sites stratégiques, notamment le parking de la DFIP à Owendo et la place de la Grève Léod Paul Batolo à Moanda. Bien qu’un service minimum soit prévu pour certaines activités, notamment dans les services médicaux et de sécurité incendie, la majorité des installations industrielles et administratives de COMILOG seront à l’arrêt. Cela inclut des arrêts totaux dans les laveries, les laboratoires, et les opérations d’échantillonnage.
Détails du plan de grève (extrait du PV de l’AG) :
Secteurs | Activités maintenues | Activités suspendues |
---|---|---|
Carrières (Bangombe, Okouma) | Décapage (Poste 3 : 2 pelles, 6 camions, 2 bulls) | Toutes autres activités |
Préhomo | Aucun | Arrêt total |
PC Gare | Chargement d’un train (Poste 3) | - |
Laveries (Okouma, ZI) | Aucun | Arrêt total |
Laboratoires, échantillonnage, topo | Aucun | Arrêt total |
Paie, médecine du travail | Fonctionnement normal | - |
Trésorerie | Fonctionnement normal | Autres services comptables |
Sécurité incendie | Activités normales sur tous les postes | - |
Direction générale | Aucun | Arrêt total |
Autres secteurs | Astreinte pour certains services essentiels | Arrêt total |
Les syndicats ont insisté sur leur refus de toute responsabilité en cas d’incidents liés à la présence de sous-traitants sur les sites ou à l’utilisation de retraités pour poursuivre certaines activités. Ils ont également dénoncé la non-prise en compte de leurs revendications dans les plans d’action proposés par la direction.
Une reprise dans un contexte tendu
Le mécontentement des travailleurs s’est accentué face aux garanties jugées insuffisantes sur le dialogue social. Bien que les membres du Comité de direction nationale (CODIR) aient proposé un nouveau cadre d’échanges, les syndicats se montrent sceptiques quant à l’aboutissement de ces discussions, citant les échecs passés des résolutions issues de l’École des Mines.
La grève illimitée pourrait avoir des impacts significatifs sur la production de COMILOG, un acteur majeur de l’économie nationale. La suspension des activités dans des zones industrielles clés risque d’aggraver les tensions sociales, tout en mettant en lumière le besoin urgent de réformes dans la gestion des relations entre employeurs et employés.
Les conséquences économiques et sociales
Les syndicats restent déterminés à défendre leurs revendications et appellent à une intervention des autorités pour trouver des solutions définitives. Pour eux, cette reprise de la grève n’est pas seulement une action revendicative, mais une lutte pour la dignité des travailleurs.
Les prochains jours s’annoncent cruciaux pour l’avenir de COMILOG, alors que les négociations semblent dans l’impasse. Le dialogue entre la direction, les syndicats et les autorités sera déterminant pour éviter une escalade du conflit.
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