Grogne devant l’ambassade de France au Gabon pour dénoncer l’interpellation de Maixent Accrombessi
Le Collectif républicain gabonais a manifesté mardi devant l’ambassade de France à Libreville, pour protester contre l’interpellation et la garde à vue lundi dernier à Paris (France) de M. Maixent Accrombessi Nkani, directeur de cabinet du président gabonais Ali Bongo Ondimba.
Le représentant du collectif républicain gabonais, Jean Baptiste Obame, a remis une lettre à l’ambassadeur de France Dominique Rénaux."Monsieur l’ambassadeur de France, nous sommes venus vous exprimer notre ras-le-bol, notre exaspération profonde face à la récurrence des actes de provocation, d’humiliation et d’atteinte à la souveraineté de notre pays", a-t-il déclaré.
Une vue des manifestants
« La séquestration de notre frère Maixent Accrombessi Nkani, alors qu’il achevait une mission officielle sur le sol français, dévoile un pan de l’immixtion inacceptable d’une certaine France nostalgique dans les affaires internes de notre État », a ajouté M. Obame, dénonçant « un acharnement médiatico-judiciaire ».
Il a précisé que la manifestation organisée devant la représentation française au Gabon est une protestation suite à une chronologie d’évènements mettant en cause la République gabonaise.
M. Obame a rappelé notamment l’arraisonnement, en mars dernier à Paris, d’un avion présidentiel gabonais à l’aéroport d’Orly et la campagne de dénigrement orchestrée par le média en ligne Médiapart, au lendemain de la parution du livre « Mensonge et pillage au Gabon » du journaliste français Pierre Péan.
« Le Gabon est une terre d’accueil, ouverte au monde, où Français, Anglais, Américains, les Africains du Nord, du Centre, de l’Est (…) ont la liberté de vivre et d’obtenir une adoption légale dans l’intérêt de la prospérité et du bonheur de notre pays », a conclu le président du collectif des républicains.
L’actuel directeur de cabinet du chef de l’État est un Béninois naturalisé Gabonais. M. Accrombessi Nkani a été interpellé et gardé à vue pendant plusieurs heures par la police judiciaire française, avant d’être relâché, pour tentative de corruption d’un agent étranger.
Selon un communiqué de la présidence gabonaise, M. Accrombessi Nkani séjournait en France dans le cadre d’une mission officielle.
Avec APA
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