Libreville : Quand les chantiers à l’abandon du CTRI suscitent désespoir et incompréhension
Dans plusieurs quartiers de Libreville, l’abandon de chantiers d’aménagements urbains laisse les habitants entre frustration et désespoir. Des rues défoncées, des voies non bitumées et des travaux inachevés témoignent de l’arrêt brutal des projets, souvent entrepris par l’entreprise adjudicataire, Vidya ETP, qui n’a pas respecté les délais.
À Nzeng-Ayong, un quartier populaire de la capitale, la situation est particulièrement préoccupante. La célèbre rue qui mène au rond-point de Nkembo a été laissée en suspens après l’installation de canalisations et le début de la pose de bitume. Aujourd’hui, les habitants doivent manœuvrer entre les engins immobilisés et les trous béants qui parsèment la route, rendant la circulation difficile et dangereuse. « Les travaux ont commencé, mais cela fait des mois que plus rien ne bouge », déplore un habitant.
Des infrastructures inachevées malgré les promesses
Les infrastructures routières font cruellement défaut dans d’autres zones de Libreville. La route qui relie le rond-point de Dragage-Milon à Nzeng-Ayong est également incomplète. Si une partie de la chaussée a été bitumée, d’autres portions restent à l’abandon, rendant le trajet inconfortable et incertain pour les usagers. Ce projet, annoncé pour renforcer la circulation et désengorger certaines voies stratégiques, a été suspendu pour des raisons inconnues.
Un autre chantier à l’abandon ici à Nzeng-Ayong
Le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) avait pourtant promis une accélération des travaux. Cette inaction interpelle les résidents, qui attendent toujours le lancement du chantier de réaménagement par Vidya ETP, sous la supervision de Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition.
Des conséquences pour la vie quotidienne et l’économie locale
L’arrêt de ces chantiers ne se contente pas d’impacter la circulation. La dégradation des voies affecte aussi les commerces locaux, dont l’accessibilité est compromise, tout comme la sécurité des riverains, qui doivent se frayer un chemin entre gravats et matériaux abandonnés. « C’est un véritable parcours du combattant pour arriver chez soi », témoigne un autre résident.
Malgré des demandes répétées, les habitants de Libreville n’ont toujours pas reçu d’éclaircissements quant à la reprise des travaux. Pour ces derniers, la patience a atteint ses limites, et les attentes se transforment en exaspération. Le CTRI est donc attendu pour donner des réponses concrètes et mettre fin à ces interruptions qui compliquent la vie des Gabonais au quotidien.
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