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Frayeur en mer : Le bateau Victoria échappe de peu à un naufrage au large de Libreville

Frayeur en mer : Le bateau Victoria échappe de peu à un naufrage au large de Libreville
Frayeur en mer : Le bateau Victoria échappe de peu à un naufrage au large de Libreville © 2025 D.R./Info241

La traversée aurait dû être de routine. Mais ce dimanche 7 décembre restera gravé comme l’un des jours les plus traumatisants pour les 312 passagers du Victoria , navire de la compagnie Logimar 241 reliant Port-Gentil à Libreville. À quelques kilomètres seulement de l’arrivée, le bateau a frôlé la catastrophe après avoir percuté une épave flottante abandonnée en pleine zone de navigation.

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Aux alentours de midi, alors que le Victoria entamait sa dernière ligne droite vers Libreville, un énorme fracas a retenti. La coque du navire venait de heurter un obstacle non signalé à la surface. Le sol a vibré, les parois ont tremblé, plusieurs passagers ont été projetés au sol. Pendant quelques secondes interminables, personne n’a compris ce qui venait de se produire.

La panique, sur fond de souvenirs douloureux

« On a vraiment cru que le navire allait se renverser. Des gens hurlaient, d’autres pleuraient, certains priaient. », raconte un passager encore sous le choc. L’idée d’un naufrage imminent a traversé tous les esprits, réveillant de terribles souvenirs d’accidents maritimes passés sur les côtes gabonaises, dont celui de l’Esther Miracle. En quelques minutes, les couloirs ont été pris d’assaut. Les passagers tentaient de comprendre, de se mettre à l’abri, de récupérer leurs enfants ou leurs proches. Certains ont cherché à accéder aux gilets de sauvetage, redoutant que le bateau ne sombre.

Les passagers priant à bord du navire pour éviter la catastrophe

Des témoins décrivent des scènes de panique totale : des familles séparées dans l’agitation, des personnes tétanisées incapables de bouger, des passagers en larmes demandant si le navire allait couler, des appels désespérés passés au téléphone. La frayeur a été telle que plusieurs personnes ont dû être soutenues pour éviter qu’elles ne perdent connaissance. Face à ce moment critique, l’équipage a joué un rôle déterminant. Malgré la tension extrême, les marins ont appliqué les protocoles d’urgence : alerte immédiate aux autorités, sécurisation rapide des passagers, contrôle des compartiments touchés, stabilisation du navire pour prévenir toute infiltration d’eau.

Escorte de la Garde républicaine et retour à quai

Le professionnalisme de l’équipe a été salué par de nombreux témoins, qui reconnaissent que leur sang-froid a permis d’éviter un drame majeur. Alertées, les unités maritimes de la Garde républicaine ont immédiatement dépêché des vedettes vers le Victoria. Entouré et escorté, le bateau a pu poursuivre son avancée, très lentement, jusqu’au quai de Libreville.

Dans les visages des passagers débarquant, la peur restait visible : traits crispés, regards fixes, corps tremblants. Plusieurs d’entre eux ont dû recevoir un soutien psychologique sur place, certains étant encore incapables de parler, submergés par l’émotion. Heureusement, aucun décès ni blessure grave n’a été enregistré. Une issue presque miraculeuse au regard de la violence de la collision.

Un obstacle sans réponse officielle

Pour l’heure, aucune autorité maritime n’a encore communiqué sur l’origine de cette épave flottante. Était-ce le vestige d’un ancien bateau ? Un débris abandonné après une opération de pêche ? Une structure détachée d’un chantier flottant ?

L’enquête à venir devra répondre à ces questions, car la présence d’un tel obstacle dans un couloir maritime si fréquenté relève d’un danger public. Ce quasi-naufrage relance, une fois de plus, la question de la sécurité maritime au Gabon : surveillance insuffisante des côtes, absence de repérage et de signalement rapides des débris flottants, manque de contrôle des épaves abandonnées et risques accrus d’accidents.

@info241.com
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